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Mercredi dernier a eu lieu le premier Conseil des ministres du gouvernement Trump avec Elon Musk... alors qu'il n'est pas ministre et qu'il n’est pas démocratiquement élu. Il a une fois de plus montré qu’au sein du gouvernement, c’est peut-être lui l’homme fort de la Maison Blanche.
Pour la première fois depuis qu’il est au pouvoir, Donald Trump a réuni devant la presse tous les membres de son cabinet. Mais celui vers qui les regards se tournent est Elon Musk, discret dans un coin de salle jusqu’à ce que le président lui demande de faire le point sur sa mission de réforme de l’administration fédérale. "En fait, je ne suis qu’un modeste support technique (rire) - aussi fou que cela puisse paraître - c’est exactement ce que je fais avec mon équipe", dit ainsi l'intéressé.
Un support technique qui n’en finit pas de secouer l’Amérique. Elon Musk est chargé de réduire les dépenses publiques. Pour cela, l’employé spécial du gouvernement a adressé par mail un ultimatum aux fonctionnaires leur demandant de justifier leur emploi du temps sous peine d’être licencié ; ces fonctionnaires fédéraux ont vu les portes de leurs agences verrouillées et sont placés en congés administratifs. "Il ne s’agit pas de faire des économies, il ne s’agit pas d’être efficace. Il s’agit simplement de créer le chaos", s'indigne Mark Ladov, manifestant lors d'un rassemblement anti-Elon Musk.
La semaine dernière, le président m’a encouragé sur les réseaux sociaux à être plus agressif
Ce dernier a déjà utilisé la technique du courriel en 2022 , lorsqu’il a pris le contrôle de X (anciennement Twitter) incitant les employés à démissionner s’ils n’étaient pas d’accord avec la nouvelle politique : il s'est ainsi séparé de 80% de la main d’œuvre. Une méthode agressive pourtant cautionnée par le président américain.
"La semaine dernière, le président m’a encouragé sur les réseaux sociaux à être plus agressif, et j’ai répondu ok, vous êtes le président, c’est la raison pour laquelle je suis ici. Je reçois beaucoup de critiques, beaucoup de menaces de mort, soit dit en passant... Ça me plaît de les collectionner", a déclaré Elon Musk.
Je reçois beaucoup de critiques, beaucoup de menaces de mort
Si le courant passe entre Donald Trump et Elon Musk, c’est d’abord parce que ce dernier a injecté 75 millions de dollars dans la campagne du candidat républicain, mais pas que. "L'autre élément qui n'est pas négligeable, c'est bien sûr d'être le patron de X qui est un réseau social qui joue un rôle absolument essentiel aux États-Unis, mais aussi dans le monde", Serge Jaumain, professeur d'Histoire contemporaine à l'ULB.
Suite à son ultimatum, vingt-et-un membres de l’équipe dirigée par Elon Musk ont démissionné cette semaine, refusant de mettre leurs compétences au service de l’homme le plus riche du monde. Un profond désaveu pour le bras droit du président américain.



















