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En échange des otages, Israël a libéré 39 prisonniers palestiniens: ils sont accueillis en "héros"

Une trêve humanitaire de quatre jours à Gaza est entrée en vigueur vendredi matin après un accord entre Israël et le Hamas. L'accord prévoit la libération au total de 50 otages retenus par le Hamas en échange de 150 Palestiniens détenus en Israël, ainsi que l'entrée quotidienne d'aide à Gaza.

Un total de 24 otages (13 Israéliens, dix Thaïlandais et un Philippin) ont été libérés vendredi par le Hamas. En contrepartie, 39 prisonniers palestiniens ont été libérés des prisons israéliennes, selon une ONG qui défend les prisonniers palestiniens. Dans ce groupe, figurent 15 mineurs et 24 femmes, selon la liste diffusée par l'Autorité palestinienne.

Découvrez dans cet article qui sont les otages israéliens libérés:

Du côté palestinien, l'émotion est forte pour les familles qui retrouvent leurs proches, après une longue séparation. La plupart des détenus libérés purgeaient des peines d'incarcération pour des jets de pierres ou des confrontations avec les forces armées.

En Cisjordanie occupée, des scènes de liesse ont accompagné le retour des prisonniers palestiniens libérés par Israël, accueillis en "héros", comme à Beitunia ou plus au nord, dans le camp de réfugiés de Naplouse.

Sous les slogans, au milieu des feux d'artifice, des drapeaux palestiniens et des différents mouvements dont l'étendard vert du Hamas, les détenus libérés embrassent leurs familles et pleurent dans les bras de parents émus.

A Jérusalem-Est, occupée par Israël depuis 1967, toute célébration a en revanche été interdite. Dans la maison familiale du quartier de Beit Hanina, Marah Bakir, 24 ans dont huit passés en prison pour tentative de meurtre sur un garde-frontière israélien, enchaîne les interviews. "Je suis heureuse mais ma libération s'est faite au prix du sang des martyrs", affirme-t-elle, évoquant les milliers de Palestiniens tués dans les bombardements sur Gaza. "J'ai passé la fin de mon enfance et mon adolescence en prison, loin de mes parents et de leurs câlins, mais c'est comme ça avec un Etat qui nous oppresse et ne laisse aucun de nous tranquilles", ajoute-t-elle.

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