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Gaza : malgré le cessez-le-feu, l’urgence humanitaire reste une « catastrophe inouïe »

Par RTL info
Malgré l’accord de cessez-le-feu à Gaza, l’urgence humanitaire reste une « catastrophe inouïe », alerte Federico Dessi, directeur général de Médecins du Monde.

Alors que le cessez-le-feu à Gaza apporte enfin une lueur d’espoir, la crise humanitaire reste à un niveau « catastrophique ». C’est le constat dressé par Federico Dessi, directeur général de Médecins du Monde, qui se mobilise aux côtés d’autres organisations comme Médecins sans frontières et le Consortium 12-12.

Le directeur général souligne que la situation est « une catastrophe inouïe » car, même avant les hostilités récentes, les habitants de Gaza n’avaient pas accès à la nourriture, à l’eau ou aux médicaments depuis deux ans. Si la nouvelle trêve a apporté la promesse d’une levée des entraves à l’aide, l’acheminement massif espéré tarde à se matérialiser.

Federico Dessi dénonce les obstacles qui freinent toujours les opérations : « Il y a encore beaucoup de restrictions sur place, tant sur la livraison des camions avec les entrants humanitaires qu’il y a sur l’entrée et la sortie des travailleurs humanitaires. »

Nous avons des dizaines de camions positionnés en Égypte, en Jordanie…

Médecins du Monde, qui s’appuie sur des centaines de collègues palestiniens, peine à envoyer du renfort international. L’humanitaire déplore l’attente prolongée pour faire entrer des spécialistes – médecins, coordinateurs ou logisticiens – qui pourraient aider les équipes locales, elles-mêmes victimes de la guerre brutale. « Nous avons des dizaines de camions positionnés en Égypte, en Jordanie, prêts à rentrer. Nous avons une clinique mobile aussi prête à rentrer. Nous attendons donc que les Israéliens nous donnent les autorisations pour le faire. Pour le moment, les autorisations arrivent au compte-goutte», déplore Federico Dessi.

Le directeur général ajoute que l’aide est également sujette à des « retours en arrière selon les négociations liées au cessez-le-feu ».

Famine et froid : les priorités absolues

L’ampleur du chantier est immense et s’annonce pour les mois, voire les années, à venir. Pour les semaines immédiates, les priorités absolues se concentrent sur la survie de la population. La première urgence est d’ordre alimentaire. Federico Dessi insiste sur la nécessité de « donner de la nourriture à tous les deux millions de Palestiniens » pour faire face à la situation de famine et à la forte malnutrition persistante.

La priorité, c’est « donner de la nourriture à tous les deux millions de Palestiniens ». « Il y avait une situation de famine et il y a encore une situation de forte malnutrition », explique Federico Dessi. C’est aussi d’assurer le ravitaillement des hôpitaux et des cliniques en médicaments essentiels : « Il y a eu beaucoup de ruptures de stocks ces derniers temps. Reprendre les vaccinations, les soins pour les enfants, pour les femmes enceintes, les femmes allaitantes qui ont été interrompues dans plusieurs zones à cause de l’offensive israélienne. »

Enfin, l’humanitaire souhaite « assurer l’accès à l’eau potable et préparer les gens à l’arrivée de l’hiver et du temps froid avec des distributions, des couvertures, des matériels de première nécessité et aussi des tentes » pour que les gens aient un lieu où dormir.

RTL Belgium soutient ce Consortium 12.12 et MSF. Les fonds collectés vont permettre de soutenir directement les actions d’urgence au profit de la population sur place à Gaza.

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