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« C’est une catastrophe… » : l’ex-président ukrainien Ianoukovitch critique Kiev dans une rare apparition

Par RTL info avec AFP
En exil en Russie depuis sa chute en 2014, l’ancien président ukrainien prorusse Viktor Ianoukovitch est réapparu lundi dans une vidéo diffusée par Ria Novosti. À 75 ans, il y fustige l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan, qu’il qualifie de « catastrophe ».

L’ex-président ukrainien prorusse Viktor Ianoukovitch, réfugié en Russie depuis 2014, a fustigé la volonté de son pays de vouloir rejoindre l’Otan, dans une rare apparition publique, à un moment où l’Ukraine cherche à obtenir des garanties de sécurité de ses alliés occidentaux.

Dans cette vidéo diffusée lundi par l’agence de presse publique russe Ria Novosti, M. Ianoukovitch s’exprime face caméra, une première depuis le début de l’assaut russe contre l’Ukraine en février 2022.

Aujourd’hui âgé de 75 ans, celui qui a dirigé son pays de 2010 à 2014 déclare qu’il a « toujours » été contre une adhésion à l’Otan.

« J’ai toujours clairement compris que c’était une catastrophe pour l’Ukraine. C’est un chemin vers nulle part. C’est une route directe vers la guerre civile », affirme-t-il à ce propos.

Dans cette vidéo, M. Ianoukovitch assure également qu’il s’était fixé comme « objectif » une adhésion à l’Union européenne (UE).

Son départ du pouvoir avait pourtant été causé par des manifestations sur la place Maïdan à Kiev déclenchées après sa décision, en novembre 2013, de ne pas signer un accord d’association entre l’Ukraine et l’UE.

« Je contrôlais et portais vers l’avant ce processus d’adhésion de l’Ukraine à l’UE », martèle l’ancien chef de l’État, tout en accusant des responsables européens d’avoir fait preuve d’» arrogance » et de ne pas avoir compris « les complexités de la situation économique en Ukraine » au cours de ces négociations.

Viktor Ianoukovitch avait fui son pays en février 2014 après la mort d’une centaine de personnes dans la tentative de répression du mouvement de contestation de Maïdan, qui porta à la tête de l’Ukraine le camp pro-occidental.

Après ces événements, la Russie avait annexé la Crimée et soutenu une insurrection armée de séparatistes prorusses opposés à Kiev dans l’est du territoire ukrainien.

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