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La correspondante de RTL Bethsabée Salem faisait un point sur la situation à Tel Aviv à la mi-journée. Israël a été visé par des tirs de missiles en riposte aux frappes américaines sur l’Iran dans la nuit de samedi à dimanche. Si les Israéliens restent très divisés sur la guerre menée par Netanyahou à Gaza, ils sont presque unanimes sur celle menée contre l’Iran.
Actuellement, il n’y a pas eu de nouvelles salves de missiles depuis ce matin, mais à Tel Aviv comme dans tout le reste du pays, les Israéliens sont en alerte. L’Iran a promis une riposte à cette attaque américaine, par l’intermédiaire de son chef de la diplomatie lors d’une conférence de presse en milieu de matinée. La puissance iranienne aurait encore beaucoup de missiles dans son arsenal.
Ce pays est 80 fois plus grand que l’État d’Israël. Ce dernier est donc pour la première fois depuis longtemps en guerre non seulement contre une organisation terroriste, mais également contre une véritable puissance régionale, affirme Bethsabée Salem.
Suite à ces nouvelles avancées dans le conflit, le porte-parole de l’armée israélienne a prévenu la population : « Israël se prépare à tous les scénarios et il y en a une grande variété ». Les Israéliens doivent donc faire preuve de patience et de résilience face à ce nouvel élément qui n’est pas pour les rassurer.
Un nouveau missile difficile à intercepter
En plus de ça, plusieurs médias annoncent que l’Iran aurait pour la première fois tiré un nouveau type de missile en direction d’Israël, le Kheibar. Selon Bethsabée Salem : « Ce missile est particulièrement embêtant et gênant pour la défense israélienne puisqu’il va zigzaguer en fin de parcours, ce qui va le rendre très difficile à intercepter pour la défense ». Il s’agit là du même problème rencontré par la défense israélienne avec les drones. « À partir du moment où le drone ou ce type de missile est tiré, on ne peut pas, comme en général, calculer sa trajectoire directement », explique Bethsabée Salem. En effet, la défense israélienne est alors contrainte de suivre le missile tout au long de son parcours, ce qui le rend plus difficile à intercepter.
D’ailleurs, ces derniers jours, la défense israélienne a eu beaucoup de mal à intercepter tous les missiles. Par conséquent, il y a eu de nombreux dégâts et une vingtaine de victimes dont trois enfants encore ce matin.
« Une guerre de survie »
Depuis la menace de riposte de l’Iran suite aux attaques des États-Unis datant de la nuit passée, la population est sur le qui-vive dans le pays. Mais étrangement, la vie a presque repris son cours à Tel Aviv. Les Israéliens sont informés qu’ils ne doivent pas perdre une minute en cas d’alerte générale. Si les sirènes sont activées dans la ville, les gens ne disposent que d’une minute trente pour courir se réfugier dans les abris prévus à cet effet.
On n’entend plus du tout les critiques auxquelles on est habitué ici contre Netanyahou, contre son gouvernement, contre la guerre à Gaza.
Si les Israéliens sont très divisés sur la guerre menée par Netanyahou à Gaza, ce n’est pas tout à fait le cas concernant la guerre contre l’Iran. Depuis une dizaine de jours, c’est-à-dire depuis que le conflit contre l’Iran a commencé, « on n’entend plus du tout les critiques auxquelles on est habitué ici contre Netanyahou, contre son gouvernement, contre la guerre à Gaza », souligne Bethsabée Salem.
L’opinion des Israéliens au sujet de la guerre à Gaza n’a pas changé. Cependant, Bethsabée Salem avance qu’« à partir du moment où un pays est attaqué, il y a une unité qui se crée ». Cela se ressent au niveau politique, même jusque dans l’opposition. L’initiative de Benjamin Netanyahou d’attaquer l’Iran aurait été saluée, les Israéliens considérant l’Iran comme une menace existentielle. La très grande majorité de la population israélienne considère en effet qu’il s’agit d’une guerre de survie aussi pénible et effrayante soit-elle, indique notre correspondante sur place.


















