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Il a toujours nié le crime: les derniers mots de Stephen Nelson, condamné à mort aux États-Unis

Aux Etats-Unis un homme devrait bientôt être exécuté. Au Texas, il a été condamné pour un meurtre qu'il dit n'avoir jamais commis. Donald Trump ne s'en est jamais caché: il souhaite que la peine de mort soit davantage appliquée aux Etats-Unis. Une peine capitale toujours pratiquée dans près de la moitié des Etats et notamment au Texas.

 A quelques heures de son exécution, Stephen Nelson accepte de se confier à une équipe de télévision. C'est un homme menotté qui s'installe au parloir. Un détenu dont les poignées ne sont libérées qu'une fois enfermés dans cet espace ultra sécurisé.

A 37 ans, Stephen Nelson a déjà passé 13 années derrière les barreaux et s'apprête à y être exécuté par injection. "C'est dur parfois, car vous attendez d'être mis à mort", raconte-il. "Ça brise une petite partie de vous chaque jour, ça vous brise chaque jour. Et parfois je dois me ressaisir car je suis débordé et stressé. Je dois me forcer à manger parce qu'on a envie de ne rien faire."

En 2011, Stephen Nelson a été condamné à la peine capitale pour le meurtre d'un jeune pasteur, Clint Dobson, au cours d'un cambriolage dans une église du Texas. Ce crime, il l'a toujours nié, accusant ses deux complices qui n'ont pourtant jamais été poursuivis dans cette affaire.

Soutenu par sa femme 

Pendant toutes ces années, il s'est battu en vain pour obtenir un nouveau procès, avec à ses côtés sa femme, Hélène. Il l'a connue alors qu'il était déjà en détention et ne la voit donc qu'à travers cette vitre, tout contact humain lui étant interdit. "Je gère ce compte à rebours au jour le jour", poursuit-il. "Je prends les choses les unes après les autres. Les visites d'Hélène m'aident beaucoup. J'ai droit à 4h le mardi et le jeudi, donc j'ai droit à 8h. Ça aide vraiment de pouvoir parler."

Son épouse aura le choix d'assister, ou non, à l'exécution de Stephan Nelson. "C'est à elle de décider. Mais je ne veux vraiment pas qu'elle voit ça, qu'on m'injecte les drogues jusqu'à l'overdose pour me tuer, pour faire cesser mon coeur de battre. Je pense que ça va laisser une mauvaise impression."

Une fois l'entretien terminé, Steven Nelson est ramené à sa cellule, dans le couloir de la mort.

L'an dernier, 25 personnes ont été exécutées aux Etats-Unis. Aujourd'hui, près de la moitié des Etats américains pratiquent encore la peine capitale. 

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