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Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme et professeur de droit international à l’UCLouvain, était l’invité du RTL info 19h pour parler du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza. Il a rappelé les obligations des États de l’UE en matière de droit international, soulignant que celui-ci ne repose pas sur une force coercitive, mais sur l’engagement collectif des nations à faire pression sur les États contrevenants.
« Tous les États doivent prévenir le génocide »
Olivier De Schutter a rappelé que, selon la Cour internationale de justice, tous les États ont l’obligation de prévenir les actes de génocide et de mettre un terme aux violations du droit international humanitaire, y compris celles commises par Israël. « Cela veut dire ne plus exporter d’armes, cela veut dire imposer des sanctions commerciales, diplomatiques, cela veut dire utiliser tous les moyens conformes à la Charte des Nations Unies pour que ces violations du droit international cessent », a-t-il affirmé.
Cela peut donc passer par les taxes sur les produits israéliens et même le boycott. « Le boycott des produits israéliens en protestation des politiques de cet État sont protégés par la liberté d’expression », dit le rapporteur de l’ONU.
Un engagement attendu de l’Union européenne
Olivier De Schutter a salué les récentes intentions de l’Union européenne, qu’il estime alignées avec ses fondements : « C’est ce que l’Union Européenne s’apprête enfin à faire. Je l’en remercie et je dirais aussi que c’est simplement conforme aux valeurs sur lesquelles l’Union Européenne est fondée. »
Il a rappelé que l’article 21 du traité sur l’Union européenne précise que l’action extérieure de l’Union doit être guidée par les principes inscrits dans la Charte des Nations Unies et le respect du droit international. « C’est ce que l’Union Européenne fait, je l’en remercie », a-t-il conclu.


















