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Jean-Jacques Wondo, Belge emprisonné au Congo depuis 8 mois et condamné à mort a finalement été libéré. Il est arrivé sur notre sol en début d'après-midi.
Les sujets brûlants entre la Belgique et la République démocratique du Congo ne manquent actuellement pas. Les relations entre les deux pays ne sont pas toujours faciles, et cette rencontre entre Maxime Prévot et Thérèse Kayikwamba Wagner, la ministre des Affaires étrangères de la RDC, sonne comme une volonté d’apaisement.
"J’ai reçu de très nombreuses sollicitations, mais j’ai choisi de recevoir en premier la ministre des Affaires étrangères du Congo, ce n’est pas anodin", a déclaré Maxime Prévot.
Une visite qui coïncide avec la libération, mardi après-midi, de Jean-Jacques Wondo, ce Belge condamné à mort, à tort selon de nombreux éléments. Ce dernier est arrivé en Belgique ce mercredi à 15h. "L'essentiel est que j'ai retrouvé ma liberté. Je me battrai maintenant pour ma réhabilitation", a déclaré le Belgo-Congolais. En larmes, il a ensuite remercié ses proches et ses soutiens.
"Nous sommes très contents de sa libération", s'est réjoui le beau-frère de M. Wondo, Joël Kandolo. Il explique que la famille, mobilisée ces derniers mois, est passée par "toutes les émotions possibles et imaginables" et par de nombreuses nuits d'insomnies. Aujourd'hui, "c'est l'aboutissement d'un long combat", a-t-il continué. "Nous remercions toutes les personnes qui nous ont aidés, que ce soit la presse ou les autorités belges, qui ont été avec nous depuis le début et jusqu'à la fin".


Ce n’est pas un hasard. La ministre des Affaires étrangères du Congo reconnaît que cette libération n’est pas seulement humanitaire, mais qu’elle s’inscrit dans un cadre plus large. On comprend que les pressions de la Belgique ont joué. "Comme la ministre des Affaires étrangères congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, l'a confirmé ce matin, le président congolais Félix Tshisekedi a probablement été à l'écoute des messages nombreux et réguliers adressés par les autorités belges", a souligné Maxime Prévot.
Un carnage à ciel ouvert à Goma
C’est peut-être aussi une manière de remercier la Belgique qui prend position pour le Congo dans la guerre contre le Rwanda, qui est qualifié par Maxime Prévot "d’agresseur". Une guerre terrible dans l’est du Congo. La situation humanitaire est catastrophique. Plus de 3.000 morts sont à déplorer en l’espace de quelques jours.
"Nous n’allons pas ménager notre peine pour continuer à convaincre autour de nous, qu’il y a urgence à faire en sorte que la communauté internationale se mobilise, se réveille davantage pour éviter les bains de sang qui sont en train de se vivre dans l’est du Congo, et encore à Goma", a souligné le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot.
"Les récits que nous recevons de nos compatriotes et de nos partenaires internationaux sont effroyables. Cela montre que Kigali préparait un carnage à ciel ouvert à Goma. C’est effectivement ce qui s’est passé", a déclaré Thérèse Kayikwamba Wagner, la ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo.