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Interrogé ce dimanche soir dans « Face à Buxant » sur la position officielle de la Belgique à propos des frappes américaines en Iran, Maxime Prévot a tenu à rappeler la ligne défendue par le pays : la priorité à la diplomatie et le respect du droit international.
« On est en tout cas solidaire des initiatives, d’abord et avant tout, diplomatiques qui étaient menées jusque-là pour empêcher effectivement que l’arme nucléaire ne tombe dans les mains des Iraniens », affirme le ministre des Affaires étrangères. Mais, concernant les frappes en elles-mêmes, le ton change : « Les frappes en elles-mêmes qui ont été déclenchées sans mandat international, sans démarche de légitime défense, peuvent évidemment poser des questions ».
Selon lui, les fondements juridiques de ces actions sont fragiles, voire inexistants. « On ne va pas se mentir. Effectivement, on ne peut pas se réjouir de ces attaques », a-t-il concédé. Et d’ajouter : « Ce n’est pas effectivement, si on prend l’angle juridique, conforme au droit international ».
Face à une escalade de la violence dans la région, Maxime Prévot insiste sur l’urgence d’un apaisement : « Il faut que ces missiles qui sont envoyés de part et d’autre cessent. Il y a déjà des centaines de victimes civiles. Ce qu’il faut maintenant, c’est retrouver la sérénité ».
Le ministre s’appuie sur les propos récents du chef de la diplomatie israélienne, qui estime que les actions d’Israël ont permis de retarder de « deux à trois ans » le programme nucléaire iranien. Pour Prévot, cela ouvre une « fenêtre de négociation » : « Nous avons un espace temps important pour la négociation ».
« Ces attaques ne sont pas les bienvenues si on veut éviter une escalade », conclut Maxime Prévot, en appelant à éviter « l’embrasement total de la sous-région avec des effets jusque sur le continent européen potentiellement ».


















