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De nouvelles manifestations ont agité lundi plusieurs villes de Madagascar, dont Antananarivo où les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes dans un face-à-face avec une foule jeune demandant la démission du président
La Belgique déconseille les voyages non essentiels à Madagascar, indique lundi le SPF Affaires étrangères. « Le 25 septembre dernier, des manifestations violentes ont eu lieu dans la capitale, Antananarivo, et de nouvelles manifestations et pillages peuvent avoir lieu dans plusieurs villes. Un couvre-feu nocturne a été imposé. Les vols sont perturbés. Il est vivement conseillé de se tenir à l’écart des manifestations et de suivre les instructions des autorités locales ainsi que les derniers développements via les médias locaux », selon le SPF.

L’île de l’océan Indien, qui demeure l’un des pays les plus pauvres du monde, a régulièrement connu des émeutes populaires contre les pouvoirs en place depuis son indépendance en 1960. Elles ont notamment abouti en 2009 au départ de l’ex-président Marc Ravalomanana.

Mobilisés depuis jeudi, des milliers de protestataires sollicités via les réseaux sociaux à travers un mouvement baptisé Gen Z, sont descendus lundi dans les rues de la capitale où les revendications dépassent désormais le ras-le-bol contre les coupures incessantes d’eau et d’électricité.

Plus nombreux que lors du dernier rassemblement samedi et vêtus de noir, les manifestants, partis de l’université d’Antananarivo, ont scandé des chants appelant à la démission du président Andry Rajoelina, qui doit s’exprimer à la télévision à 20h00 locales (19h00 HB) selon un communiqué de la présidence.
Ancien maire d’Antananarivo, Andry Rajoelina, 51 ans, s’était installé une première fois au pouvoir de 2009 à 2014 à la faveur d’un coup d’Etat faisant suite à un soulèvement populaire. Il s’est ensuite fait élire en 2018 puis réélire en 2023 lors d’un scrutin contesté.
L’AFP n’était pas en mesure lundi de fournir un bilan des victimes, liées aux manifestations, aux pillages ou à l’intervention des forces de l’ordre.
Des images diffusées vendredi sur les réseaux sociaux ont montré au moins un personne tuée à Diego Suarez (nord), le corps d’un manifestant dans un linceul porté par la foule.



















