Partager:
Le contrat minier entre la République démocratique du Congo et la Chine a été révisé jeudi à Kinshasa, avec la signature d'un nouvel avenant pour 17 ans et 7 milliards de dollars en présence du président congolais Félix Tshisekedi.
En avril 2008, l'ex-président Kabila (2001-2019) avait négocié un contrat sous forme de troc - cobalt et cuivre contre la construction d'infrastructures - avec un consortium chinois, pour un montant de 9 milliards de dollars.
Le contrat avait été limité à 6 milliards sous la pression du Fonds monétaire international (FMI) qui craignait que l'accord conduise le pays à se surendetter et à devenir redevable de la partie chinoise si les quantités de minerai prévues n'étaient pas extraites.
Depuis, seuls, près de 2,74 milliards ont été décaissés par la partie chinoise, pour l'essentiel sous forme d'investissements.
Et une étude produite l'an dernier par l'Inspection générale des finances (IGF) de la RDC a conclu qu'il y avait un "important déséquilibre financier" au détriment de la RDC entre les avantages octroyés à la partie chinoise et les engagements à sa charge ainsi que les gains attendus par la partie congolaise.
Dans ses conclusions, l'IGF avançait un montant de "76 milliards de gain pour la partie chinoise contre 3 milliards d'infrastructures pour la RDC". Le président Tshisekedi s'était alors exprimé en faveur de la révision de ce contrat.
Avec l'accord révisé, le montant de financement infrastructures passe "de 3 à 7 milliards de dollars" sur les 17 prochaines années, a assuré Alexis Gisaro, ministre congolais des Infrastructures, co-signataire de l'avenant.
Les nouvelles dispositions contenues dans l'accord permettront à la partie congolaise d'avoir chaque année, "un montant minimum de 324 millions de dollars destinés à la construction d'infrastructures", principalement les routes d'intérêt national, a-t-on expliqué.


















