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Le Hezbollah libanais s'exprime enfin sur la guerre au Proche-Orient: voici les éléments-clés à retenir

Le chef du Hezbollah pro-iranien, Hassan Nasrallah, a estimé vendredi que la guerre entre Israël et le Hamas pourrait se transformer en conflit régional si elle ne s'arrêtait pas, faisant porter aux Etats-Unis l'entière responsabilité de la situation.

Dans son premier discours depuis le déclenchement de la guerre du Hamas contre Israël le 7 octobre, Hassan Nasrallah a en outre prévenu que "toutes les options" étaient ouvertes pour un élargissement du conflit sur le front libanais avec Israël.

Le discours télévisé du chef de la puissante formation, retransmis à des dizaines de milliers de ses partisans dans la banlieue sud de Beyrouth et d'autres régions libanaises, était très attendu pour savoir s'il allait entraîner le Liban de plain-pied dans le conflit. Ce n'est finalement pas le cas.

Les quatre points à retenir du discours

Le Hezbollah est une milice bien plus puissante que le Hamas. Comme le Hamas, le Hezbollah est un "proxi" de l'Iran, c'est-à-dire son vassal ou son relais. Il y a plusieurs éléments à retenir des déclarations de Hassan Nasrallah.

  • Premièrement, le chef du Hezbollah impute la responsabilité totale de la guerre aux États-Unis, dont Israël ne serait qu'une marionnette.
  • Deuxièmement, l'attaque du 7 octobre a été décidée dans le plus grand secret par le Hamas seul. Sous-entendu: l'Iran ne serait pas derrière ce choix.
  • Troisièmement, le Hamas n'a pas massacré de civils israéliens. Les bébés, les femmes, les enfants auraient été massacrés, selon le Hezbollah, par l'armée israélienne elle-même, qui se serait comportée "de manière totalement folle".
  • Enfin, la menace reste présente: pas de guerre totale pour l'instant, mais rien n'est exclu.

Comment expliquer cette non-entrée en guerre?

Il y a d'abord la situation au Liban: elle est catastrophique politiquement et économiquement. Entraîner le pays dans une guerre serait donc compliqué.

Et surtout, de toute évidence, le véritable maître, l'Iran, n'a pas donné son feu vert. On se souvient que tout de suite après l'attaque du Hamas, les États-Unis avaient tout de suite envoyé leurs deux plus gros porte-avions dans la région, en face de Gaza et du Liban. Une façon de dire aux Iraniens: tranquille, on ne bouge pas, sinon on entre dans une tout autre dimension.

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