Accueil Actu Monde International

Le Parlement canadien secoué par des accusations de trahison

Le gouvernement canadien de Justin Trudeau, sous pression depuis plusieurs jours, a cédé lundi aux demandes de l'opposition d'élargir l'enquête publique sur l'ingérence étrangère après les révélations concernant certains députés ou sénateurs accusés de trahison.

La commission parlementaire qui examine ces questions a révélé la semaine dernière que certains élus avaient participé "volontairement ou non" à des opérations d'ingérence étrangère, notamment en divulguant des secrets à d'autres pays.

Le rapport ne dévoile pas publiquement les noms des personnes impliquées dans ces manoeuvres, mais pointe du doigt de "graves lacunes" dans la réponse d'Ottawa à ces menaces ce "qui pourrait avoir des conséquences pour le Canada pendant de nombreuses années".

"L'ingérence est un sujet extrêmement préoccupant qu'on doit prendre au sérieux. Nous devons rassurer les Canadiens en leur montrant que nous protégeons notre démocratie", a déclaré le Premier ministre Justin Trudeau.

Ce dernier souhaite donc que la commission "puisse faire un suivi rigoureux", accédant en partie aux demandes des oppositions.

Les partis demandaient que la commission d'enquête indépendante se penche également sur cette question d'éventuels actes de trahison et qu'elle "révèle les noms des députés qui ont trahi leur pays" et qui sont cités dans son rapport, a déclaré le député conservateur Andrew Scheer.

Estimant que les accusations "étaient vraiment troublantes", Jagmeet Singh, le leader du Nouveau Parti démocratique (NPD) et allié de Justin Trudeau, a estimé que les Canadiens "avaient le droit de savoir".

Questionné à plusieurs reprises, le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a toutefois refusé de révéler l'identité des élus mentionnés dans le rapport, affirmant que cela n'était "pas légal".

Dans le rapport, il est notamment fait mention de financement secret de campagnes politiques, et de partage d'informations confidentielles sur le travail ou les opinions de députés avec des agents de renseignement étrangers.

À lire aussi

Sélectionné pour vous