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La Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a jugé vendredi que l'État sénégalais n'avait pas violé les droits de l'opposant emprisonné Ousmane Sonko, une décision qui compromet ses chances de participer à l'élection présidentielle de 2024.
"Le Sénégal n'a violé aucun de ses droits", a-t-elle affirmé à Abuja, la capitale nigériane. Cette décision intervient le jour où à Dakar, la Cour Suprême doit statuer sur la réintégration d'Ousmane Sonko sur les listes électorales en vue du scrutin de 2024.
Sonko et l'État sénégalais sont en conflit depuis plus de deux ans, l'opposant accusant les autorités de vouloir l'empêcher de se présenter à l'élection présidentielle de 2024.
Le mois dernier, le tribunal de Ziguinchor, la ville dont Sonko est maire depuis 2022, avait annulé la radiation de l'opposant des listes électorales.
L'État a fait appel de cette décision.
M. Sonko, 49 ans, a été déclaré coupable le 1er juin 2023 de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme.
Il a été écroué fin juillet sous d'autres chefs d'inculpation, dont appel à l'insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l'État.
Sa condamnation en juin a provoqué des émeutes qui ont fait 16 morts selon le gouvernement et une trentaine selon le parti de Sonko.