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Alors que le gouvernement Trump favorise les combustibles fossiles et restreint les énergies renouvelables, une étude révèle que, après des années de baisse régulière, les émissions de gaz à effet de serre risquent de se stabiliser aux Etats-Unis.
Le centre de recherche américain Rhodium Group a modélisé plusieurs trajectoires en tenant notamment compte de la croissance économique et des prix des énergies.
Dans son scénario le plus pessimiste, l’organisation prévoit que les émissions de la première économie mondiale diminuent légèrement pour le reste de la décennie, puis se stabilisent entre 2030 et 2040.
«Les sept premiers mois de la deuxième administration Trump (...) ont été marqués par le changement le plus abrupt en matière de politique énergétique et climatique dans l’histoire récente», écrivent les auteurs du rapport.
Alors que «des politiques significatives pour favoriser la décarbonation» avaient été adoptées sous la précédente administration du démocrate Joe Biden, le Congrès et la Maison Blanche sont désormais «ouvertement hostiles à l’éolien, au solaire et aux véhicules électriques» tout en promouvant les énergies fossiles, notent encore les auteurs.
Des crédits d’impôt pour les énergies renouvelables ont notamment été supprimés et des projets éoliens annulés.
Compte tenu de ces politiques, le Rhodium Group prévoit désormais une diminution de 26 à 35% des émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis, deuxième plus gros pollueur dans le monde, d’ici 2035 par rapport à 2005, contre 38 à 56% dans son rapport précédent.
Les émissions américaines ont diminué régulièrement depuis leur pic au milieu des années 2000. Le principal moteur de cette baisse a été le déclin du charbon, remplacé par le gaz naturel puis les énergies renouvelables.
