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La Commission européenne a proposé mercredi de renforcer les réserves stratégiques de produits et de médicaments pour faire face à un éventuel conflit armé sur le territoire européen, mais aussi à des catastrophes climatiques, des pandémies ou des attaques hybrides. « Plus nous nous préparons, moins nous paniquons », a affirmé Hadja Lahbib, commissaire à la Préparation et à la gestion des crises, lors d’une conférence de presse.
La Commission propose d’améliorer l’accès à des produits essentiels et à des ressources critiques à travers l’UE, principalement en renforçant la coopération entre les États membres.
Cela concerne l’équipement d’urgence comme des tentes, des couvertures ou des kits de purification d’eau ; mais aussi les vaccins, les médicaments ; des denrées alimentaires en cas de pénuries ; les générateurs ainsi que les matières premières critiques pour l’industrie.
« renforcer son système immunitaire »
En constituant ces stocks, l’UE veut « renforcer son système immunitaire », a expliqué Hadja Lahbib. L’Union se prémunit ainsi contre les catastrophes naturelles exacerbées par le dérèglement climatique et contre les crises sanitaires provoquées par des pandémies ou des accidents industriels. Elle vise aussi à mieux se défendre contre les attaques « hybrides » (cyberattaques, sabotage) ainsi qu’à anticiper les conséquences de conflits armés, y compris sur son territoire.
Plutôt que d’accumuler de vastes quantités de produits, la stratégie européenne se concentre sur une meilleure coordination des stocks nationaux et une meilleure anticipation. Elle prévoit aussi une coopération avec le secteur privé.
« Nous n’avons pas besoin d’une flotte de Canadairs dans chaque État membre », a illustré Mme Lahbib. « Ce dont nous avons besoin, c’est d’un système qui permette de déployer rapidement ces ressources, où et quand elles sont nécessaires. »
La commissaire belge a admis que des ressources financières seraient nécessaires pour garantir une préparation adéquate aux crises. Elle a dit vouloir obtenir une somme appropriée dans le cadre du prochain budget européen. En attendant, échanger des informations entre États membres permettra d’éviter de « gaspiller de l’argent », selon elle.


















