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L'ultralibéral Javier Milei élu président de l'Argentine: il promet "la fin de la décadence"

L'économiste ultralibéral Javier Milei sera le prochain président de l'Argentine, après sa retentissante victoire dimanche à la présidentielle (55,6%), qui ouvre une période d'incertitude pour la 3e économie d'Amérique latine, à laquelle il promet une thérapie de choc.

Le président-élu de 53 ans, qui prendra ses fonctions le 10 décembre, a promis dans son discours de victoire "la fin de la décadence" et la "reconstruction de l'Argentine", tout en avertissant qu'il n'y aura "pas de demi-mesures".  

"C'est une nuit historique pour l'Argentine", a-t-il lancé à plusieurs milliers de partisans en liesse, à l'extérieur du QG de campagne à Buenos Aires.  

"Nous sommes confrontés à des problèmes monumentaux : l'inflation (143% sur un an NDLR), la stagnation, l'absence de véritables emplois, l'insécurité, la pauvreté et la misère", a énuméré le président-élu.  

"Il n'y a pas de place pour la tiédeur ou les demi-mesures", a prévenu celui qui depuis deux ans prône, notamment, des coupes "à la tronçonneuse" dans la dépense publique, pour une économie pathologiquement surendettée, avec 40% de la population sous le seuil de pauvreté.  

Il a redit sa détermination "à remettre en ordre les comptes budgétaires, et régler les problèmes de la Banque centrale", une institution qu'il avait dit vouloir "dynamiter".  

"La caste tiene miedo" (La caste a peur !) "Viva la libertad, carajo !" (Vive la liberté bordel !), deux des slogans fétiches du candidat Milei résonnaient à l'extérieur de son QG de campagne parmi la foule.  

L'ampleur de la victoire a surpris. Des sondeurs avaient donné un léger avantage à Milei, mais nombre d'analystes prédisaient un résultat "au vote près", dans une élection crispée et indécise comme rarement en 40 ans depuis le retour de la démocratie, avec deux projets hautement antagoniques.

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