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Ce matin, derrière les corbières, les gardes d’honneur avancent en silence. Le cortège funèbre traverse Sydney sous le regard d’une foule recueillie, où la communauté juive est très bouleversée. « Après les graffitis et les incendies criminels, la prochaine étape de la haine était le versement de sang et c’est arrivé dimanche », estime un rabbin présent sur place.
À l’intérieur de la synagogue, les visages sont marqués et certains craquent, incapables de contenir leurs émotions. À quelques pas, la plage de Bondi est recouverte de fleurs, bougies, lettres et dessins d’enfants : un mémorial improvisé face à l’océan.
« Quand nous allons au restaurant, nous repérons les sorties. Dans certains quartiers, nous préférons ne pas porter notre étoile de David ou notre kippa, ou bien les cacher sous notre chapeau », rappelle un australien de confession juive.
Dimanche, armés de plusieurs fusils, les deux assaillants ont ouvert le feu durant dix longues minutes. L’enquête révèle que le père et son fils sont partis aux Philippines le mois dernier, suivre un stage paramilitaire : une information démentie aujourd’hui par la porte-parole de la présidence. « Le président rejette fermement cette affirmation générale et la description trompeuse des Philippines comme étant le centre de formation de l’État islamique », souligne Claire Castro, sous-secrétaire au bureau de la communication présidentielle des Philippines.
Sorti du coma hier soir, le père d’Akram, l’un des deux auteurs présumés, vient d’être inculpé pour terrorisme et 15 chefs d’accusation de meurtre.

















