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La manière dont sera financé le soutien à l’Ukraine pour les deux prochaines années devra impérativement être tranchée pendant le sommet européen cette semaine, a martelé mercredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui défend un projet de prêt à l’Ukraine basé sur les actifs russes immobilisés dans l’UE.
Elle s’exprimait devant les députés européens à Strasbourg, à la veille d’un sommet européen crucial réunissant les chefs d’État et de gouvernement à Bruxelles à partir de jeudi. L’utilisation des actifs russes immobilisés – majoritairement en Belgique auprès d’Euroclear – sont le sujet majeur. La Commission n’a jusqu’ici pas réussi à fournir à la Belgique les garanties qu’elle demande, Bart De Wever jugeant la proposition trop risquée et craignant des répercussions juridiques et financières pour le pays.
Ursula von der Leyen a rappelé que la Commission avait mis sur la table, outre le prêt basé sur les actifs russes, l’idée d’un nouvel emprunt européen commun. « Nous devrons décider quelle solution nous souhaitons. Mais une chose est très, très claire : nous devons prendre une décision sur le financement de l’Ukraine pour les deux prochaines années pendant ce sommet européen », a-t-elle affirmé.
L’idée d’un emprunt commun se heurte toutefois à la nécessité de réunir l’unanimité des Etats membres, alors qu’une majorité qualifiée est suffisante pour la solution basée sur les actifs russes.
La présidente de l’exécutif a ajouté qu’une étape importante avait été franchie la semaine dernière par la décision de l’UE d’immobiliser les avoirs russes pour une durée indéterminée, sans qu’un renouvellement tous les six mois ne soit plus nécessaire.
Pour 2026 et 2027, les besoins financiers de l’Ukraine ont été estimés à 137 milliards d’euros, dont la Commission propose de couvrir deux tiers, soit 90 milliards d’euros.


















