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La guerre commerciale entre Pékin et Washington a pris une tournure spectaculaire après l'imposition d'une surtaxe de 145% sur les produits chinois, en plus de celles préexistantes, par le président américain Donald Trump, qui a dans le même temps suspendu les sanctions tarifaires visant d'autres pays. C'est donc une vraie guerre commerciale qui s'annonce entre Pékin et Washington.
Washington et Pékin désormais en pleine guerre commerciale. Depuis ce jeudi, Donald Trump a imposé des droits de douane extraordinaires à la Chine. Ils s'élèvent à 145%. De quoi faire trembler l'économie chinoise. Désormais, la Chine est la principale cible du président américain.
"Trump veut absolument réindustrialiser les États-Unis, explique Bruno Colmant, économiste. Or, la Chine est devenue l'usine du monde. Donc Trump considère que la Chine exporte trop vers les États-Unis. Il veut absolument rééquilibrer ce qu'on appelle les termes commerciaux entre les deux pays. Et une façon de commencer une négociation, c'est d'imposer des droits de douane tellement élevés maintenant que ça s'assimile quasiment à un embargo".
En 2024, les États-Unis ont importé pour 399 milliards d'euros de produits chinois. Téléphones, ordinateurs ou encore jouets, les deux pays sont de grandes puissances commerciales. Et leurs tensions remontent à plusieurs dizaines d'années.
"Le point de bascule, c'était en 2001 quand la Chine est devenue membre de l'Organisation mondiale du commerce, et est devenue un partenaire à part entière", raconte Bruno Colmant. "Mais bien-sûr avec un avantage concurrentiel gigantesque, des coûts salariaux qui sont plus bas que dans les autres pays, souligne l'économiste. Ce qui a permis à la Chine d'exporter des biens qui auraient coûté plus cher à fabriquer localement".
Donald Trump ne s'arrête pas là. Il triple la taxe sur les petits colis, ciblant particulièrement le commerce en ligne. Par là, il touche directement les particuliers qui commandent de la fast fashion via des sites comme Shein et Temu. L'une des solutions qui s'offre à présent à Pékin est de dialoguer avec les États-Unis ou s'orienter vers d'autres marchés. Mais l'Europe n'est pas prête à recevoir cet afflux de marchandises qui bien souvent ne correspond pas aux réglementations européennes.


















