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Un « complot terroriste » déjoué en Égypte : le groupe des Frères Musulmans pointés du doigt

Par RTL info avec AFP
Un raid antiterroriste au Caire contre le mouvement Hasm, lié aux Frères musulmans, a fait trois morts. Les autorités égyptiennes affirment avoir déjoué un complot visant des sites stratégiques.

Un raid destiné à déjouer un complot « terroriste » attribué au mouvement Hasm, la branche armée des Frères musulmans interdits en Egypte, a fait trois morts, a annoncé dimanche le ministère égyptien de l’Intérieur dans un communiqué.

Lors de ce raid sur une « cache de militants » dans un quartier proche du centre-ville du Caire, deux suspects « ont commencé à tirer au hasard sur les forces (de l’ordre) et la zone environnante » et ont tué un passant avant d’être abattus.

Le raid a été organisé sur la base de renseignements récents selon lesquels le mouvement Hasm, considéré par l’Egypte comme le bras armé des Frères musulmans, « se préparait à relancer ses activités et à commettre des opérations hostiles visant des installations de sécurité et économiques », selon la même source.

Le communiqué cite les noms de cinq dirigeants présumés du « complot », tous membres du mouvement Hasm et tous condamnés par contumace à des peines de prison à perpétuité, pour une série d’attentats qui ont secoué l’Egypte à la suite du renversement en 2013 du président islamiste Mohamed Morsi. Les Frères musulmans ont été interdits après la reprise en main de l’armée et l’arrivée au pouvoir du général Abdel Fattah al-Sissi, l’actuel président égyptien. Plusieurs milliers de leurs militants ont été emprisonnés.

Le mouvement Hasm, autrefois accusé de plusieurs tentatives d’assassinat et attentats à la bombe entre 2016 et 2019, avait depuis disparu de la scène publique. Depuis la destitution de Mohamed Morsi, l’administration du président al-Sissi s’est souvent prévalue d’un retour à la « paix et la sécurité », mais une décennie de répression a étouffé toute forme de dissidence, selon des groupes de défense des droits humains.

Le ministère de l’Intérieur a affirmé dimanche que l’un des suspects tués lors de la fusillade avait reçu une formation militaire avancée « dans un pays voisin ».

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