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Un élu démocrate proteste durant le discours de Donald Trump et... est expulsé du Congrès: "Un fait exceptionnel"

Dans la nuit de mardi à mercredi, Donald Trump a prononcé devant le Congrès américain son discours sur l'état de l'Union. Le président américain a évoqué des sujets de politique intérieure comme le commerce ou l'immigration, mais aussi les droits de douane imposés au Canada et au Mexique ainsi que la guerre en Ukraine. L'ambiance était très houleuse entre les démocrates, très remontés et, fait exceptionnel, l'un d'entre eux a été expulsé par le speaker de la Chambre qui présidait la séance.

Le discours sur l'état de l'Union est un exercice convenu dans lequel le président des États-Unis fait le bilan de son action et dresse le programme de l'année en cours. C'est à la fois l'équivalent du discours du Trône du roi d'Angleterre ou de la déclaration de politique générale d'un Premier ministre belge ou français.

Devant l'ensemble des sénateurs et des représentants, le président parle debout, avec, assis derrière lui, le speaker de la Chambre et le vice-président, le chef du Sénat. En général, c'est très courtois et à plusieurs reprises, le président est applaudi debout. C'est un grand moment de la démocratie américaine, retransmis à la télévision et sur les réseaux sociaux. Mais cette nuit, le caractère clivant de Trump a fait déraper le scénario.

Une ambiance tendue 

Plusieurs démocrates portaient d'une manière ou d'une autre des badges, cravates, broches, les couleurs jaune et bleu de l'Ukraine. Par ailleurs, une dizaine d'élus démocrates étaient vêtus de rose pour protester contre le démantèlement de Medicaid, la sécurité sociale américaine. En plein speech, le représentant démocrate du Texas, Al Green, s'est mis à crier en brandissant sa canne. "Vous n'avez pas de mandat pour couper les fonds de Medicaid". 

Après son intervention, les huées des démocrates se sont confrontées aux "USA, USA, USA" des républicains, ce qui a provoqué le chaos. Et le Texan a été expulsé. Un fait exceptionnel.

Le discours de 1h40, le plus long de l'histoire, a été progressivement déserté par de nombreux démocrates qui ont quitté l'hémicycle. Ce qui n'a pas désarçonné Donald Trump, qui a asséné qu'en 43 jours, il avait fait plus que n'importe lequel de ses prédécesseurs en huit ans.

Un exercice d'auto-satisfaction 

Triomphant, il a annoncé que le président ukrainien lui avait écrit pour accepter les négociations de paix et signer un accord sur les terres rares qu'il allait prendre le contrôle du canal de Suez et annexer tôt ou tard le Groenland. Tout le reste a défilé. La lutte contre les migrants, la suppression du wokisme et des lois transgenres. Il s'est réjoui du retrait de l'accord de Paris sur le climat et de l'Organisation mondiale de la santé, qu'il a jugé corrompu.

Seul bémol, tout en se félicitant d'avoir augmenté les droits de douane, il a reconnu que cela pourrait créer quelques perturbations dans l'économie américaine, mais qu'au final, la prospérité serait au rendez-vous. Bref, un exercice d'autosatisfaction qui se reproduira sans nul doute l'an prochain. Avant peut-être un renversement de majorité aux élections de mi-mandat en novembre 2026. C'est l'espoir des démocrates et l'espoir fait vivre.

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