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Le président américain Donald Trump a prononcé au Capitole un discours dont lui seul a le secret. Lors de cette allocution d'une heure et 40 minutes, une durée record, il a notamment affirmé qu'après un mois exrêmement chargé en décisions radicales, "nous ne faisons que commencer".
"Nous ne faisons que commencer", a asséné Donald Trump mardi au Capitole devant des républicains exaltés et des démocrates abasourdis, lui qui bouleverse autant les institutions américaines que l'ordre mondial.
Les Etats-Unis sont "sur le point de connaître un retour en force comme le monde n'en a jamais connu et n'en connaîtra peut-être jamais plus", a affirmé le président américain, dans le discours le plus long jamais prononcé devant le Congrès.
Soit une heure et 40 minutes émaillées de superlatifs et d'affirmations aussi frappantes qu'impossibles à vérifier, que le milliardaire de 78 ans a conclues en répétant qu'il avait été "sauvé par Dieu pour rendre sa grandeur à l'Amérique", après une tentative d'assassinat en Pennsylvanie l'été dernier.
Les élus démocrates, minoritaires au Sénat comme à la Chambre des représentants, ont cherché à exprimer leur désaccord.
A l'arrivée de Donald Trump, une élue démocrate a été vue avec une pancarte lisant "ceci n'est pas normal". Les rangs du parti se sont progressivement vidés pendant l'allocution.
Le wokisme, c'est fini
Donald Trump s'est moqué d'aides internationales versées notamment au Lesotho, un pays dont "personne n'a jamais entendu parler", a-t-il affirmé à propos de la nation d'Afrique australe.
Les républicains, emmenés par le patron de la Chambre des représentants Mike Johnson et par le vice-président JD Vance, également chef du Sénat, se sont plusieurs fois levés pour applaudir. On a entendu des "U-S-A! U-S-A!" ou "Trump! Trump! Trump!".
"Le wokisme c'est fini", a lancé le républicain, qui démantèle au nom du "bon sens", selon lui, des programmes de transition énergétique ou des initiatives visant à réduire les inégalités raciales et sexuelles.
Donald Trump a promis à la fois de ramener le budget américain à l'équilibre et de baisser les taxes à tour de bras.
"Quelques perturbations"
Alors que les marchés sont de plus en plus nerveux, il a reconnu que les offensives commerciales sans précédent lancées contre de nombreux pays, Canada et Mexique au premier rang, allaient causer "quelques perturbations".
Décidé à affirmer une sphère d'influence régionale, le président américain a redit à propos du Groenland qu'il rejoindrait les Etats-Unis "d'une manière ou d'une autre", et à nouveau promis de "reprendre" le canal de Panama.
Il ne s'est guère attardé sur l'Ukraine, après son altercation inouïe vendredi avec le président ukrainien, sous les yeux du monde entier.
Donald Trump, qui se targue d'avoir une relation privilégiée avec Vladimir Poutine, a seulement assuré avoir reçu une lettre de Volodymyr Zelensky, selon lui prêt à signer immédiatement un accord sur les minerais, et à négocier avec la Russie.


















