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Un état américain va exécuter un condamné à mort par inhalation d'azote, une première mondiale: l'ONU se dit "alarmée"

L'Etat américain de l'Alabama s'apprête jeudi à mettre à mort un condamné par inhalation d'azote, une première mondiale dénoncée par l'ONU qui a comparé ce mode d'exécution à une forme de "torture".

L'exécution de Kenneth Eugene Smith, définitivement condamné en 1996 à la peine capitale pour le meurtre d'une femme commandité par son mari, sera la première de l'année aux Etats-Unis, où 24 ont été réalisées en 2023, toutes par injection létale. La gouverneure républicaine de cet Etat du sud-est du pays, Kay Ivey, a fixé à jeudi, 06H00 GMT, le début de la période de 36 heures pendant laquelle l'exécution peut se tenir.  

Une précédente tentative d'exécution de Kenneth Eugene Smith par injection létale, le 17 novembre 2022, avait été annulée in extremis, les perfusions intraveineuses pour lui injecter la solution mortelle n'ayant pu être posées dans le temps légalement imparti, après "avoir été attaché plusieurs heures", selon ses avocats.   L'Alabama est l'un des trois Etats américains autorisant les exécutions par inhalation d'azote, dans lequel le décès est provoqué par hypoxie (raréfaction d'oxygène).  

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme (HCDH) s'est dit "alarmé" le 16 janvier par cette exécution programmée "au moyen d'une méthode inédite et non testée, l'hypoxie à l'azote".  

Cela "pourrait constituer de la torture ou d'autres traitements cruels ou dégradants au regard du droit international", a prévenu une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani, appelant à un sursis à cette exécution.

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