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Une dame pleure sur les corps de deux femmes tuées par un bombardement russe en Ukraine: il s'agit de sa fille et de sa petite-fille

En Ukraine, deux femmes ont été tuées samedi dans un bombardement russe sur Kherson, dans le Sud du pays, a annoncé sur Telegram le chef de l'administration présidentielle, Andriï Iermak. Une équipe de l'Agence France Presse (AFP) s'est rapidement rendue sur les lieux et a constaté les décès. Les reporters ont été témoins d'un scène poignante. Une dame plus âgée est venue pleurer les victimes: il s'agit de sa fille et de sa petite-fille, âgées de 48 et 28 ans. Une école à proximité a également été touchée, sans faire de victimes supplémentaires.

"Malheureusement, deux femmes, une mère et sa fille, ont été tuées lors d'un bombardement d'artillerie sur la ville de Kherson. Elles revenaient du travail, mais n'ont pas pu rentrer chez elles à temps. Le bombardement ne leur a malheureusement laissé aucune chance. Le bombardement de la ville de Kherson se poursuit. Le groupe tactique "Grim" est en train de riposter. Malheureusement, nous déplorons chaque jour des pertes civiles", s'est exprimé à l'AFP Dmytro Pletenchuk, chef du service de presse du groupe tactique "Grim".

 

Dans l'Est de l'Ukraine cette fois, le bilan d'une frappe russe sur un immeuble de Sloviansk s'est alourdi à 11 morts samedi au lendemain d'un tir de missile, Moscou revendiquant de son côté des gains territoriaux près de Bakhmout.

"Le nombre de victimes du bombardement de Sloviansk a grimpé à 11 personnes", a déclaré à la télévision la porte-parole du service ukrainien des Situations d'urgence de la région orientale de Donetsk, Veronika Bakhal.

Un précédent bilan faisait état de neuf morts, dont un enfant de deux ans, et 21 blessés dans cette attaque sur Sloviansk, une ville située à 45 kilomètres au nord-ouest de Bakhmout.

Selon les autorités ukrainiennes, Sloviansk, qui comptait 22.000 habitants avant la guerre, a été visée vendredi par sept missiles antiaériens russes S-300, qui ont endommagé cinq immeubles, cinq maisons, une école et un bâtiment administratif.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de "bombarder brutalement" des bâtiments résidentiels et de "tuer des gens en plein jour".

Des journalistes de l'AFP ont vu vendredi des secouristes chercher des survivants au dernier étage d'un immeuble résidentiel et de la fumée noire s'échapper de maisons en feu de l'autre côté de la rue.

Assaut sur Bakhmout

De son côté, l'armée russe a revendiqué des gains territoriaux à la périphérie Nord et Sud de Bakhmout dans l'Est de l'Ukraine, épicentre des combats depuis des mois et où les forces de Moscou ont lentement progressé jusqu'à en contrôler la majeure partie.

"Les unités d'assaut de Wagner ont progressé avec succès, capturant deux blocs à la périphérie Nord et Sud de la ville", a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram, faisant état des "combats les plus violents" du front.

Le groupe paramilitaire Wagner, dirigé par le sulfureux homme d'affaires Evguéni Prigojine, est en première ligne dans cette bataille, épaulé par l'artillerie et les parachutistes de l'armée.

Selon le ministère russe, les troupes ukrainiennes "battent en retraite et détruisent délibérément les infrastructures et les bâtiments résidentiels de la ville afin de ralentir l'avancée" des forces russes.

"Les troupes aéroportées (russes) retiennent l'ennemi sur les flancs et soutiennent les actions des groupes d'assaut dans la prise de la ville", a-t-il ajouté.

La Russie avait affirmé vendredi pousser dans l'Ouest de Bakhmout pour s'emparer de la dernière partie de cette ville, en grande partie détruite, encore sous le contrôle de l'armée ukrainienne.

La veille, elle avait affirmé bloquer les forces ukrainiennes dans Bakhmout et empêcher tout renfort d'y entrer, laissant entendre que cette ville, où se déroule depuis l'été dernier la bataille la plus sanglante depuis le déclenchement de l'offensive russe, était sur le point de tomber.

Kiev a démenti ces affirmations, assurant continuer à ravitailler les soldats ukrainiens dans Bakhmout et à infliger des "pertes folles" aux Russes.

L'AFP n'a pas pu vérifier ces déclarations de source indépendante.

Sur le front diplomatique, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a appelé les Etats-Unis à cesser "d'encourager la guerre" en Ukraine et "commencer à parler de paix", au terme d'une visite en Chine où il s'est rapproché de son homologue chinois Xi Jinping.

Il a aussi exhorté l'Union européenne à "commencer à parler de paix".

Les pays occidentaux sont des soutiens cruciaux de l'effort de guerre ukrainien, ayant fourni de larges quantités d'armes et de munitions à Kiev, ainsi qu'un soutien logistique et financier.

Volodymyr Zelensky refuse de négocier avec Moscou tant que le président russe Vladimir Poutine est au pouvoir et insiste sur le retour de tous les territoires occupés par la Russie, y compris la Crimée annexée en 2014.

La Russie a récemment assuré de son côté que des négociations de paix en Ukraine ne sont possibles que si elles visent à l'établissement d'un "nouvel ordre mondial" sans domination américaine.

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Commentaires

1 commentaire

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  • Il faut donner à l'Ukraine la possibilité de bombarder des villes russes, comme Moscou, par exemple !

    J B
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