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Les électeurs du MR soutiennent-ils les positions de Georges-Louis Bouchez sur la situation à Gaza ?

Par RTL info
Un an après les votes, que pensent les électeurs des politiques ? Découvrez les enseignements clés du dernier Grand Baromètre RTL info.

Le Grand Baromètre RTL info, publié vendredi 6 juin, fait la lumière sur les tendances des électeurs un an après les votes, mais pas que... Les citoyens belges ont également été sondés sur des faits de société ou l’actualité.

Phénomène rare : sur un point, tous les Belges sont relativement d’accord, puisque 7 Belges sur 10 veulent «des sanctions contre Israël au sujet de la situation à Gaza », rapporte Bernard Demonty, chef du pôle Pouvoir au Soir, présent dans La Loupe, la capsule qui analyse les résultats de ce Grand Baromètre.

« On a rarement des majorités de cet ordre-là dans notre sondage, donc les gens voient les images de ce qui se passe et ils demandent ‘Mais que faites-vous ? Sanctionnez s’il vous plaît !’».

Actuellement, le gouvernement belge n’a ni avancé ni proposé de sanctions envers Israël. « En termes de sanctions, on n’a pas grand-chose, il n’y a toujours pas d’accord », rappelle Bernard Demonty.

Des postures affirmées

Du côté de nos politiques, une personnalité ne cache pas être contre la qualification de « génocide » pour la situation à Gaza. Il s’agit de Georges-Louis Bouchez.

Concernant la reconnaissance d’un État palestinien, le chef du MR ne la rejette pas sur le principe, mais il insiste sur la nécessité d’un processus structuré avec des conditions précises. Il indique que cette reconnaissance ne peut intervenir sans le désarmement du Hamas, qu’il qualifie d’organisation terroriste, ni sans son retrait total du pouvoir.

En parallèle, Georges-Louis Bouchez affirme que la situation humanitaire est la priorité à Gaza.

Le président du Mouvement réformateur s’oppose donc à des mesures qui toucheraient Israël. Mais ses électeurs sont-ils derrière lui ? « On constate que ce sont les électeurs du MR à 54 % qui sont les plus défavorables aux mesures qui toucheraient Israël ».

Les partisans de la droite conservatrice flamande, la N-VA, eux, sont favorables à des sanctions plus dures de la Belgique et de l’Europe envers Israël (comme c’est le cas pour la Russie), à hauteur de 70 %.

D’autres chiffres sur les Belges et Gaza

Concernant la reconnaissance d’un État palestinien, 54 % des Bruxellois y sont favorables sans conditions. « Ce n’est pas étonnant j’ai envie de vous dire, puisque c’est à Bruxelles qu’on retrouve la plus importante communauté d’origine arabe ou de confession musulmane, il y a une solidarité plus naturelle avec la cause palestinienne », selon Martin Buxant, référent politique RTL info.

En Wallonie, ils ne sont que 39 % à vouloir cette reconnaissance en condition de l’État palestinien.

Toujours selon notre Grand Baromètre, 25 % des sondés ne s’en préoccupent pas du tout tandis que, 80 % des électeurs sont pour la reconnaissance.

Quelles sont les positions de la Belgique ?

La Belgique accorde la priorité à l’aide humanitaire pour la population civile de Gaza, notamment par l’envoi de matériel médical et la participation à des opérations de secours comme B-FAST, en collaboration avec l’Autorité palestinienne et sous condition de coopération israélienne.

Le pays défend une approche humanitaire et juridique, reste prudent sur la reconnaissance de l’État de Palestine pour lequel il dit être favorable mais à certaines conditions, refuse de qualifier la situation de « génocide », et agit en cohérence avec les initiatives européennes pour une solution à deux États.

Pour rappel, depuis le 7 octobre 2023, le nombre de morts à Gaza est estimé à plus de 54 000 personnes, selon plusieurs sources, dont l’UNICEF et l’Office de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies. Parmi ces victimes, plus de 15 000 personnes seraient des enfants.

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