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Mondial de hand: France-Portugal, trois enjeux pour une revanche

Rallier sereinement les quarts de finale, passer en mode phase finale et accessoirement, régler ses comptes avec l'adversaire responsable de leur chute en 2020: les Bleus ont trois bonnes raisons de s'employer face au Portugal dimanche (20h30) pour leur dernier match de poules du Mondial de hand.

Les Bleus y sont presque. Arrivés au Caire sur la pointe des pieds, en manque de certitudes pour les débuts du sélectionneur Guillaume Gille, ils sont en très bonne position pour accéder aux quarts après cinq victoires en autant de matches.

Si les trois dernières (Suisse, Algérie, Islande) ont été acquises dans la douleur, la maîtrise des Bleus sur ces fins de match brûlantes est prometteuse. "On a su bien négocier ces phases décisives de fin de rencontre et c'est grâce à l'état d'esprit", savoure Gille.

Contre le Portugal, l'équipe menée par le demi-centre Kentin Mahé s'est offert le luxe de ne pas avoir l'obligation de triompher une nouvelle fois dans le money-time: un nul ou une défaite par moins de sept buts d'écart suffirait, en cas d'égalité à trois avec la Norvège qui serait alors éliminée. Mais ça, les Bleus ne veulent pas en entendre parler.

"Il ne faut faire aucune considération de points", a réclamé le pivot Luka Karabatic, patron de la défense. "Il faut entrer dans ce match en voulant le gagner, et on pensera juste à ça."

Si Gille part du principe que ce match ouvrirait à ses joueurs les quarts de finale, il sert aussi de dernier galop d'essai avant la phase à élimination directe. Où les Bleus ne se sont plus imposés, toutes compétitions confondues, depuis leur dernier titre mondial en 2017. Une éternité...

"Le challenge portugais arrive à point nommé pour évaluer où on en est", résume Gille. Car les "Héros de la mer", qui jouent aussi leur qualification après un parcours seulement émaillé d'un court revers face à la Norvège (29-28), sont passés en deux ans d'une équipe du second échelon européen à celui de nouvel outsider du handball mondial.

- Deux "défaites cuisantes" -

Notamment grâce à deux victoires contre les Bleus: une première en guise d'avertissement, en avril 2019 à Guimaraes (33-27) en qualification à l'Euro-2020, puis une seconde, retentissante, à Trondheim en ouverture du même Euro (28-25).

C'est ce revers, associé à celui contre la Norvège deux jours plus tard, qui a précipité l'élimination des Bleus dès le premier tour et entraîné l'éviction de Didier Dinart, remplacé par Gille.

"On a fait de mauvais matches contre eux", a rappelé ce dernier qui se souvient d'une défense "mise à mal" et d'une attaque qui "avait éprouvé beaucoup de difficultés à trouver des situations claires".

Les Lusitaniens, dont l'ossature (Alfredo Quitana, André Gomes, Miguel Martins, Rui Silva, Fabio Magalhaes, Daymaro Salina, Victor Iturriza, Diogo Branquinho, Antonio Areia) évolue au FC Porto, a "beaucoup de vécu commun", souligne Gille. "C'est aussi une génération de joueurs très talentueux avec un très bon mix entre la puissance, la mobilité, la capacité de création, plein de dynamisme".

Et surtout, une génération sortie du néant, "qui est portée par cette envie d'exister dans le gotha mondial", souligne Gille. Qui, de son côté, contourne l'idée de revanche avec son discours policé.

"Il y a l'idée de vouloir à nouveau se confronter à eux, de montrer un autre visage mais au-delà de la revanche, c'est l'idée d'être au rendez-vous de ce match-là", réclame l'ancien demi-centre. "On sait les cuisantes défaites qu'on a eu à digérer face à cette équipe, on a envie de relever ce challenge et de continuer à avancer dans ce championnat du monde."

Au bout d'une rencontre qui promet d'être sacrément intense, ce sont la Hongrie, l'Espagne ou la Pologne qui se profilent en quarts. A condition de ne pas se rater.

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