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Ce week-end aura lieu la reconstitution de la bataille de Waterloo, à l’occasion de son 210e anniversaire. On n’attend pas moins de 15.000 visiteurs durant les deux jours. Chaque année, des figurants venus du monde entier participent à cette reconstitution historique.
Bienvenue en 1815, juste avant la dernière bataille de Napoléon. Au camp des Alliés, les soldats viennent des quatre coins du globe. Leonardo, lui, vient de Vérone. Il sert dans les troupes anglaises du duc de Wellington et dort sur place depuis mercredi : « C’est une super expérience de l’Histoire. Ce n’est pas juste participer, mais bien vivre ici dans le campement. Dormir dans la tente, sur la paille, et vivre tous les aspects de la vie des soldats d’il y a 210 ans. »
Nous dépensons beaucoup d’argent
Quelques mètres plus loin, un autre bataillon anglais se prépare. Thomas nettoie son arme, comme à l’époque : « Je charge ici grâce à cette tige. Cela viendra frapper l’acier. Il n’y aura qu’un seul coup. C’est pour cela qu’il faut que je charge le mousquet efficacement. »
Sur le champ de bataille, chaque détail compte – jusque dans la tente de l’armée prussienne du maréchal Blücher. Ses troupes se reposent avant la bataille. Tony, un habitué des reconstitutions, confie : « Cela nous prend beaucoup de temps, nous dépensons beaucoup d’argent. Mais on adore parcourir l’Europe pour aller rencontrer des personnes qui ont la même passion que nous ». Sa fille Lina en est déjà à sa quatrième reconstitution : « J’aime être ici car j’ai un costume et un fusil. »
Napoléon Bonaparte
Dans l’autre camp, le camp français, le ton est différent : « Je suis Napoléon Bonaparte, l’empereur des Français, roi d’Italie, protecteur de la Confédération du Rhin, etc ». Charismatique, à l’air antipathique, Napoléon est incarné par Marc, un anglophone. Un rôle d’acteur exigeant, pour un homme au contraire sympathique : « La qualité nécessaire, c’est d’être un bon cavalier, un bon orateur, avec des proclamations, des harangues de Napoléon. Et une bonne relation avec les soldats », explique-t-il.
Même si Napoléon vit ses dernières heures de liberté, ses bataillons se préparent. Dans ses rangs : des reconstitueurs venus de Chine, du Canada et même d’Australie. Ils le suivront jusqu’au bout. Porté par ses troupes, Napoléon affrontera le duc de Wellington sous les yeux de milliers de curieux.


















