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Trois personnes ont été placées sous mandat d’arrêt après la série d’interpellations survenues mardi dans le cadre d’une enquête pour corruption à la prison de Haren, indique le parquet de Bruxelles jeudi dans un communiqué.
« Les personnes concernées ont été entendues. Le juge d’instruction a placé trois d’entre elles sous mandat d’arrêt pour des faits de vente et détention de stupéfiants, vente et détention de stupéfiants en association, association de malfaiteurs et corruption publique », détaille le parquet.
Conséquences directes, des mesures ont été prises par la Direction Générale des établissements pénitentiaires. « La direction pénitentiaire s’est rendue à Haren ce matin pour communiquer au personnel les dernières avancées de l’enquête, mais surtout présenter les mesures préventives qui ont été prises », note notre journaliste Marwa Sebbahi.
Trois agents pénitentiaires restent placés sous mandat d’arrêt dans une autre prison pour des raisons de sécurité évidentes, mais les neuf autres agents qui ont été entendus dans le cadre de cette enquête, eux, sont écartés. « Cela veut donc dire qu’ils continuent de percevoir leur salaire normalement, mais ils ne peuvent plus entrer dans l’enceinte de l’établissement pénitentiaire », précise notre journaliste.
Finalement, tous les agents qui ont été entendus dans le cadre de cette enquête judiciaire ont été écartés et sont interdits d’accès. « À l’intérieur de la prison, plusieurs agents nous ont fait part d’une atmosphère délétère, d’un stress constant, d’une tension latente. Certains collègues commencent à douter de leurs collègues, des rumeurs commencent à circuler, et les agents sont surtout peinés de l’image que cette enquête donne de leur métier », affirme-t-elle enfin.
