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Les zones de police bruxelloises passent en mode "unité de commandement": de quoi s'agit-il?

Face à la recrudescence des fusillades à Bruxelles, Philippe Close a réuni jeudi les bourgmestres et chefs de police pour renforcer la lutte contre le crime organisé. Nos zones de police sont passées en mode unité de commandement afin de mieux coordonner les actions. Mais de quoi s'agit-il?

Le bourgmestre de la Ville de Bruxelles Philippe Close a invité jeudi matin les bourgmestres bruxellois à une réunion dans le contexte des coups de feu tirés en 24h dans deux quartiers de la région bruxelloise. Durant cette courte réunion d'un peu plus d'une demi-heure, il a été question de la présentation d'un projet d'unité de commandement concerté avec le procureur du Roi de Bruxelles, Julien Moinil.

Les zones de police de la capitale sont donc passées en mode unité de commandement pour assurer la sécurité à la suite des coups de feu répétés à Anderlecht et Saint-Josse-Ten-Noode. Cela se traduira, dès ce vendredi, par la présence de patrouilles de la zone de police de Bruxelles-Capitale-Ixelles à Anderlecht et dans le sud de Bruxelles en solidarité avec les communes de la zone Midi (Anderlecht, Saint-Gilles et Forest), ont indiqué les bourgmestres bruxellois.

Cette procédure est plus largement activée lors d'événements dépassant le territoire d'une commune, tels que la récente visite du pape. C'est à présent le cas dans le contexte des violences récentes liées au narco trafic. L'unité de commandement est assurée sous la direction du bourgmestre d'Anderlecht, Fabrice Cumps (PS), et du chef de corps de la zone de police de Bruxelles Midi.

"On veut d'abord vraiment montrer à la population que nous sommes présents et que nous allons éradiquer ce phénomène et que ces personnes doivent absolument savoir que nous allons les arrêter et nous allons les mettre en prison", insiste Philippe Close. "Nous voulons soutenir l'initiative du procureur du Roi qui veut une unité de commandement judiciaire et d'un autre côté montrer notre solidarité, notamment avec la commune d'Anderlecht et la zone Midi en envoyant des policiers sur place pour assurer plus de sécurité et plus de bleu en rue", s'explique-t-il.

Il faut des enquêtes de fond et il faut absolument que le fédéral investisse plus dans sa propre police

Faut-il en conclure que la coopération entre les zones de police de Bruxelles n'est pas assez efficace ? "Nous utilisons un protocole qui existe depuis 2019 pour montrer notre réactivité comme nous le faisons dans plein de grands événements. Ce que nous demandons en même temps, c'est qu'il y ait plus de moyens dans la police judiciaire fédérale. Nous investissons massivement dans la police locale, en mettant une présence massive sur le terrain pour montrer la sécurité que nous voulons assurer dans notre population. Dans le même temps, il faut des enquêtes de fond et il faut absolument que le fédéral investisse plus dans sa propre police", répond le bourgmestre.

Philippe Close veut se monter rassurant, alors que cette criminalité est de mieux en mieux organisée : "Ne rien lâcher, aucun quartier, aller partout, la police va partout, elle enquête partout. Leur dire qu'on ne leur laissera aucun répit, montrer notre unité par rapport à cela. Vous savez, nous représentons toutes les couleurs des partis politiques dans cette conférence des bourgmestres et elle est allée très vite parce que nous sommes tous d'accord. : assurer la sécurité de nos habitants et lutter contre le trafic, ce sont réellement nos priorités".

Les chefs de corps des zones de police de la capitale étaient également conviés à cette réunion au centre administratif Brucity de la Ville de Bruxelles.

Nous avons également la confirmation que demain, une autre réunion importante est prévue entre le ministre de la Justice, de l'Intérieur, le commissaire général de la police fédérale et le procureur du Roi.

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