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Fusillade à Anderlecht: les auteurs ont filmé leurs actes et diffusé la vidéo

Les fusillades survenues ce mercredi à Bruxelles seraient liées à un règlement de comptes entre trafiquants de drogue. À Anderlecht, les assaillants ont filmé leur attaque et partagé la vidéo en ligne.

La nuit de mardi à mercredi a été marquée par deux fusillades à Bruxelles. La première s’est produite à Saint-Josse, vers 1h30 du matin. Quatre suspects ont ouvert le feu à quatre reprises avant de prendre la fuite en voiture, blessant deux personnes par balles.

Quelques heures plus tard, aux alentours de 6h du matin, une seconde fusillade éclate devant la station de métro Clemenceau, à Anderlecht. Cet incident a provoqué l’intervention des Unités Spéciales et entraîné une interruption du métro pendant près de huit heures.

Une attaque filmée et diffusée sur les réseaux

Les premières images de la fusillade à Clemenceau, captées par des caméras de surveillance, montraient deux individus armés de Kalachnikov tirer avant de s’engouffrer dans les tunnels du métro pour s’échapper. Mais d’autres vidéos, tournées sous un autre angle et diffusées sur les réseaux sociaux, révèlent d'autres faits.

Selon nos confrères de Sudinfo, qui ont pu récupérer cette vidéo, cinq assaillants auraient participé à l’attaque. Sur ces images, un second duo de suspects, armés de pistolets, sort d’une voiture pour attaquer leurs cibles, pendant que leur chauffeur filme la scène.

On y voit aussi les personnes prises pour cibles abandonner précipitamment leur marchandise et fuir. Les tireurs jettent ensuite le contenu, qui semble être de la cocaïne, en l’air. 

Un règlement de comptes entre trafiquants ?

Selon les informations de Sudinfo, cette fusillade s’inscrit dans une guerre de territoire entre deux clans de dealers bien connus à Anderlecht : celui du Peterbos et celui d’Aumale. D’après une source proche de l’enquête, "le clan du Peterbos a voulu se venger d’un récent vol de plus de 200 kilos de drogue par le clan d’Aumale".

Les autorités ont lancé plusieurs perquisitions dans différents quartiers de Bruxelles, notamment à Anderlecht, Molenbeek et Schaerbeek, pour retrouver les suspects. Le bourgmestre d’Anderlecht et le parquet ont rapidement tenu à préciser que ces fusillades ne sont pas liées au terrorisme, mais bien au trafic de drogue.

Un fléau qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans la capitale belge. Le nombre d’attaques à main armée a ainsi augmenté de 40 % en 2024, et les auteurs de ces violences sont de plus en plus jeunes.

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