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Mort d'Adil, 19 ans, lors d'une course-poursuite avec la police: la contre-expertise révèle une toute autre version des faits

De nouveaux éléments sont apparus dans l'enquête sur la mort d'Adil, un jeune de 19 ans ayant perdu la vie en 2020 à Bruxelles, à la suite d'une course-poursuite avec la police. La nouvelle expertise automobile remet en cause la thèse de l'accident, défendue jusqu'ici par la police. Une information de nos confrères du quotidien Le Soir et de la RTBF, développée par Kaïma Boudiaf et Thomas Kinet.

Trois ans et demi après la mort du jeune Adil, de nouveaux éléments tendent à démontrer que le premier rapport d’expertise passe à côté de détails déterminants. Ces nouvelles informations sont issues d'une seconde expertise mandatée par la famille.

La première conclusion de l’expert, indiquait que le comportement d'Adil était manifestement fautif. Or, la contre-expertise, elle, avance l'inverse. "Elle arrive à la conclusion que le scooter d'Adil circulait bien sur sa moitié de voirie au moment de la collision, même s'il était proche du milieu de la voirie et que c'est la voiture de police qui se trouvait sur l'autre moitié de la voirie, manifestement pour faire un barrage volontaire, d'après ses conclusions et que c'est cela qui a entrainé la collision", explique Arthur Sente, journaliste du quotidien Le Soir, ayant examiné la contre-expertise.

Les faits se déroulent le 10 avril 2020. Adil 19 ans, circule sur un scooter dans les rues d’Anderlecht. Il est aux alentours de 21h quand des policiers de la Zone Bruxelles Midi le prennent en chasse. Une course-poursuite, qui se termine tragiquement sur le quai de l’Industrie, au moment où Adil percute une voiture de police banalisée, arrivant en sens inverse. 

Le premier rapport indique que le phare du scooter n’était pas allumé. Une information contestée par Philippe Engels, journaliste d’investigation chez Blast ayant visionné les images du rapport. "La contre-expertise indique que les feux de position du scooter d'Adil étaient allumés, affirme Philippe Engels. Ca apparaît clairement sur les vidéos de surveillance. Dès lors que l'expert initial ne les a pas regardées, c'est normal qu'il ne les intègre pas dans son rapport".

L’avocat de la famille n’a pas souhaité réagir. L’enquête passera devant la chambre du conseil le 9 janvier prochain.
 

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