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Deux agentes de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) ont été violemment prises à partie mardi 24 juin lors d’un contrôle dans un établissement alimentaire situé à Quaregnon, en province de Hainaut. L’un des gérants, exerçant sans autorisation, s’en est pris physiquement à l’une des contrôleuses, lui assénant un coup à la tête. Souffrant d’une commotion cérébrale, la victime a été hospitalisée après avoir été prise en charge par les secours.
Les deux contrôleuses ont également subi des menaces verbales, tandis que leur matériel informatique a été lourdement endommagé. « Les deux gérants de l’établissement ont réagi violemment et ont effectivement proféré des menaces aussi bien verbales que physiques vis-à-vis de ces deux contrôleuses », dit Aline Van den Broeck, porte-parole de l’Afsca. « L’une d’elles a d’ailleurs été blessée, l’autre pas, même si elle est très choquée bien sûr, et des dégâts ont aussi été portés au matériel des contrôleuses. »
Une récidive après un premier contrôle en avril
Ce contrôle faisait suite à une première visite réalisée en avril 2025, au cours de laquelle l’établissement avait déjà été verbalisé pour absence d’autorisation. « Ce nouvel acte de violence à l’encontre de nos agentes est profondément choquant. Nous ne pouvons tolérer qu’un contrôle officiel, réalisé dans l’intérêt de la santé publique, dégénère en agression physique », a réagi Herman Diricks, administrateur délégué de l’Afsca.
Des violences de plus en plus fréquentes
Le ministre fédéral de l’Agriculture, David Clarinval, a également exprimé son indignation : « Porter atteinte à ceux qui veillent à la sécurité de notre chaîne alimentaire, c’est s’attaquer à l’État de droit et à la protection de tous les citoyens. Les agents de l’Afsca doivent pouvoir exercer leur mission essentielle dans le respect et en toute sécurité. »
L’Afsca rappelle que 51 menaces et agressions à l’encontre de ses agents ont été recensées en 2024. Quatre jugements ont été rendus par les juridictions d’Anvers, de Flandre orientale et de Dinant, prononçant des peines d’emprisonnement ou des amendes, assorties de dédommagements pour les préjudices subis.
Une présence policière ?
Est-ce qu’on pourrait à l’avenir envisager une présence policière lors de ces contrôles ? « Quand nos agents sentent à l’avance ou craignent effectivement une tension ou des circonstances très compliquées sur place, ils peuvent demander le soutien de la police », explique Aline Van den Broeck, porte-parole de l’Afsca. « Évidemment on ne peut pas toujours anticiper ce genre dérapage malheureux. »
Un dossier a été ouvert par les services de police pour faire toute la lumière sur les faits survenus à Quaregnon.
