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« On voulait continuer à travailler » : une soixantaine de personnes vont perdre leur emploi, « on est en deuil »

Par RTL info avec Aurélie Henneton et Samuel Lerate
Menacé de fermeture, le site touristique de Strépy-Thieu et ses ascenseurs hydrauliques classés UNESCO risque de disparaître faute de soutien. Un joyau d’ingénierie en péril, au grand désarroi des travailleurs et visiteurs du monde entier.

L’ASBL qui permet aux touristes de visiter le canal du centre et l’ascenseur à bateau de Strépy risque de disparaître. Elle emploie une soixantaine de personnes et n’a plus de ressources économiques. Les travailleurs ont lancé un appel à la province et à la région Wallonne qui ne s’engagent pas.

Les ascenseurs hydrauliques, un chef-d’œuvre d’ingénierie, construits il y a plus d’un siècle. Il en existe huit dans le monde et quatre en Hainaut reconnus par l’UNESCO. Alain faisait partie du personnel qui s’est battu pour cela et le tourisme qui en découle venant même d’autres continents : « Quand ils voient ça, ils sont émerveillés, on leur apprend des choses et la navigation n’est pas la même que le long du chemin. Quand on est en bateau, on se fait plaisir. On fait aussi des repas à bord, des petits déjeuners, des mariages… »

C’est un grand désespoir

Mettre en valeur le patrimoine fluvial, une noble tâche mais déficitaire. La convention qui lie l’association à la province prend fin pour raisons économiques. « C’est un grand désespoir, on adorait faire découvrir notre patrimoine, notre région. C’est une grande tristesse, une colère, une injustice, une révolte parce qu’on voulait continuer à travailler », lance Isabelle Antoine, responsable pédagogique de l’ASBL Les Voies d’Eau du Hainaut. « On est tous au contrat APE (Aide à la Promotion de l’Emploi, NDLR) et donc on est éjectables. On est en deuil. »

Plan social en vue ?

Le personnel est venu rencontrer les députés provinciaux. 32 emplois et 26 saisonniers sont en jeu, sans replacement à la région ou à la province. Avec un opérateur privé, une reprise du personnel est peu probable : « On aura une date de fin d’activité, de fin de contrat lundi prochain. Ensuite, on travaillera le syndicat et la direction pour un plan social », déplore Jean-François Bran, guide et délégué syndical CNE.

Un plan social et pas un plan de sauvetage, le personnel n’a plus d’espoir.

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