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30.000 litres d’eau par heure sous la maison de Marc et Anne à Oupeye : voici la réponse de l’assurance

Par Mathieu Langer et Marius Chodé
Il y a un mois, un couple d’Oupeye voyait une source d’eau s’écouler sous sa maison, causant de nombreux dégâts. Leur appel à l’aide a-t-il été entendu ?

Si le ruisseau avait temporairement été dévié dans les égouts par l’AIDE, l’intercommunale qui gère l’épuration des eaux, celle-ci donne désormais un délai de 30 jours, un ultimatum pour régler le problème car de l’eau claire ne peut être déversée dans les eaux usées. Si ce raccordement temporaire est enlevé, l’eau risquerait alors de s’écouler, se répandre dans le bas du quartier causant de nouvelles inondations. On parle de plusieurs milliers de mètres cubes d’eau par heure. « Cela engendre une dilution des eaux, cela engendre des volumes supplémentaires à pomper donc des coûts énergétiques plus importants. Donc a priori ce n’est pas une solution durable », explique Frédéric Navez, le directeur d’exploitation de l’AIDE.

Le bourgmestre d’Oupeye s’est rendu sur place ce mercredi matin. Il se dit prêt à jouer les médiateurs. Il aimerait aussi recevoir l’appui de la région wallonne dans un dossier délicat car la source reste toujours inconnue à l’heure actuelle. « C’est vraiment un problème hybride, à la fois privé et public. Donc l’eau, elle coule, indéniablement, vous avez pu la voir, je l’ai vu aussi, elle est là. Donc à un moment donné, cette eau, il faut la traiter. Au-delà maintenant de régler le problème juridique, je propose que pour l’instant on ne s’en occupe pas et que l’on traite le problème de l’eau qui s’écoule et voir avec l’intercommunale de gestion de l’eau, l’AIDE, aussi la commune d’Oupeye bien entendu, de voir où mettre cette eau », assure Serge Fillot, bourgmestre de la commune liégeoise.

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RTL info

Un rapport négatif de l’expert

En tout cas, l’espoir d’Anne et Marc d’être indemnisés est plutôt mince puisque l’assurance a envoyé un expert et son rapport est plutôt négatif. Une position que le couple déplore. « D’autant plus qu’on a attendu quand même beaucoup plus de notre assurance qui n’est jamais intervenue. On les a toujours eus au téléphone, à plusieurs reprises et à chaque fois c’était non, on n’interviendra pas, on n’interviendra pas. Il a fallu faire intervenir les médias pour que notre assureur bouge enfin. Enfin, envoyer un expert, ils ont fait une démarche commerciale comme ils nous ont dit. Mais voilà, ça s’arrête là et l’avis de l’expert est négatif et l’assurance n’interviendra donc pas », regrette Anne.

« Aucun intervenant ne trouve une solution »
« Aucun intervenant ne trouve une solution » - Anne, propriétaire

En attendant, la situation dure depuis plusieurs mois, depuis le début de l’année pratiquement. Pourtant, il faut agir vite. « Notre maison a les pieds dans l’eau, ça fait un an, on rentre dans la période d’hiver. Donc tout ça, rien n’est bon pour la stabilité de la maison évidemment et aucun intervenant ne trouve une solution à ce problème. En attendant, notre maison en prend un coup », déplore Anne.

Seule lueur d’espoir, le bourgmestre a annoncé qu’il allait organiser une réunion avec les différents protagonistes publics et privés. Des décisions seront alors peut-être prises pour mettre fin au cauchemar vécu par ces particuliers.

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