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Dans les rues de Liège, la présence des toxicomanes et la prise de substances illicites sur les trottoirs sont devenues une réalité pour la population. "A l'arrière de mon travail, il y a souvent des toxicomanes en train de se piquer", témoigne une habitante de Liège. "Ça fait très peur, car on ne sait jamais les réactions qu'ils peuvent avoir", poursuit-elle.
"Surtout place Saint-Lambert... C'est énormément dérangeant de passer là-bas, énormément. Parce qu'ils sont tous là, les sans-abris, les drogués... Et on ne sent pas en sécurité", confie une autre habitante.
Les autorités disent mesurer l'ampleur du problème. Willy Demeyer, bourgmestre de Liège, était l'invité du 7h50 sur Bel RTL ce mardi matin. Selon lui, la toxicomanie n'a pas bénéficié de l'attention politique espérée. C'est la résultante à la fois du covid, de nos inondations et d'une situation où nous avons eu d'autres priorités. Et où on a dû, finalement, un peu laisser l'espace public pour d'autres problèmes à régler", a-t-il dit au micro de Martin Buxant.
Des solutions existent... Une salle de consommation à moindre risque a ouvert ses portes au cœur de la ville en 2018. Cocaïne, héroïne, crack... Des équipes accompagnent les toxicomanes 48h par semaine. La cocaïne est une addiction particulièrement difficile à encadrer. "La prise de cocaïne peut engendrer des comportements plus difficilement gérables, avec des comorbidités psychiatriques pouvant aller d'hallucinations visuelles à hallucinations auditives et troubles du comportement donc ça demande de la part des membres du personnel une attention beaucoup particulière et un encadrement individuel pour la personne qui consomme de la cocaïne", développe Marylène Tommaso, infirmière en chef de la salle de consommation.
La ministre wallonne de la santé, Christie Morreale, lance un appel à projets pour trouver des solutions, notamment en matière d'hébergements et de prise en charge des toxicomanes.
Criminaliser aussi la consommation d'alcool !