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Une impressionnante chaîne humaine s’est étendue sur plus d’un kilomètre à Liège, unissant main dans la main enseignants et élèves autour d’un même message : non aux mesures d’austérité dans l’enseignement.
« Il y a eu aussi la réforme du qualifiant, on a perdu beaucoup d’élèves, on a plein de soucis », alerte Charlotte Baptiste, professeure de boulangerie-pâtisserie. Elle exprime, comme beaucoup d’autres, un ras-le-bol face aux réformes successives et aux restrictions qui s’accumulent.
Des postes menacés
Le cœur de la contestation concerne l’allongement du temps de prestation hebdomadaire des enseignants du secondaire supérieur : ils passeront de 20 à 22 heures par semaine dès l’an prochain. « Ça pourrait passer, mais ça va avoir des répercussions sur toutes les temporaires qui sont là. Pour dix personnes à temps plein, on va perdre une personne », explique Virginie Conceiçao, professeure d’anglais et d’espagnol.
Les syndicats estiment qu’un enseignant sur dix pourrait perdre son emploi. Pour le symboliser, un maillon sur dix dans la chaîne humaine portait un masque blanc.
« Soutenir nos professeurs »
Les élèves étaient eux aussi nombreux à participer. « On est là pour soutenir nos professeurs parce que ça nous concerne aussi nous en tant qu’élèves, et pour les générations futures évidemment », témoigne une jeune fille, venue manifester avec ses camarades.
Les syndicats dénoncent l’augmentation de la charge de travail et ses conséquences sur l’emploi et la qualité de l’enseignement. « Ce que les profs veulent dire ici, c’est qu’ils refusent les pertes d’emploi qui vont être engendrées par la décision d’augmenter la charge des profs du secondaire supérieur », affirme Régine Fourny, secrétaire de la CSC Enseignement Liège.
Même ton du côté de la CGSP : « Les enseignants sont déjà prêts à se mobiliser pendant les vacances. Mais également après, il y aura plusieurs arrêts de travail », prévient Jorre Dewitte, secrétaire régional CGSP Enseignement.
Une nouvelle journée de grève dans les écoles est déjà annoncée le 10 novembre. D’autres actions pourraient suivre.
