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Ces cinq dernières années, le prix des assurances habitation a augmenté de 6,2 %. Pour une maison qu’il fallait payer 500 € il y a cinq ans, la facture s’élève aujourd’hui à 670 €. Ce qui impacte à 80 % le montant de l’assurance., c’est le prix des matériaux et de la main-d’œuvre de la construction. Mais il y a aussi les risques, qui sont pour l’instant plus élevés, principalement à cause des catastrophes naturelles.
« Les sinistres, les dommages ont poussé les coûts à la hausse. Depuis 2015, on a une augmentation de 5 milliards d’euros en termes de coût », indique Delphine van Bladel, porte-parole d’Assuralia. « Ce sont des risques sur lesquels on doit bien sûr pouvoir réagir rapidement. Pas pour enrichir les compagnies d’assurance, mais pour bien couvrir les personnes qui prennent ces assurances et leurs biens. »
La crainte, c’est qu’assurer sa maison devienne tout simplement trop cher, que des assureurs refusent parce que c’est trop risqué ou que des citoyens décident de ne plus payer.
« C’est absolument ce qu’on veut éviter », souligne Laurence Gijs, porte-parole d’AG Assurance. La Belgique reste épargnée par rapport à d’autres pays, comme les États-Unis où certains citoyens ne sont plus assurés, remarque-t-elle. Cependant, la perspective d’un nouvel épisode climatique d’une ampleur comparable aux inondations de 2021 pousse les assureurs à anticiper : « Nous avons accepté de quadrupler notre intervention si une telle catastrophe devait se reproduire demain. » Et la porte-parole d’AG Assurance d’ajouter que si le montant dépasse 1,8 milliard d’euros, « il y a un flou ».
Pour continuer à assurer tout le monde. Le secteur demande depuis des mois un partenariat public privé qui tarde à arriver. Ce serait la seule manière pour éviter le chaos lors d’une prochaine catastrophe naturelle.
















