(Belga) Sida'SOS lance un appel aux parlementaires bruxellois et wallons pour rendre la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) plus accessible à tous. En outre, l'association demande que soit adoptée la dernière génération du vaccin, que recommande également le Conseil supérieur de la Santé et qui couvre les sept HPV pouvant causer des cancers contre deux souches actuellement.
Le HPV est très contagieux; il touche 80% des femmes et des hommes sexuellement actifs, une ou plusieurs fois au cours de leur vie. Il peut être éliminé naturellement ou avoir des conséquences graves, comme des verrues génitales appelées condylomes, des lésions précancéreuses ou des cancers (ORL et génitaux). Chaque année, le papillomavirus est responsable de 18.000 cas de condylomes et 1.094 cas de cancers en Belgique. Outre l'impact physique et psychologique des condylomes, le traitement de ceux-ci "peut durer de nombreux mois, ce qui représente un coût très élevé et sous-estimé pour le patient et la société. Les coûts annuels liés au diagnostic, au traitement et au suivi se chiffrent également en millions d'euros", souligne Michel Bossens, gynécologue et membre du Conseil supérieur de la Santé. Par ailleurs, le taux de couverture vaccinale avoisine les 30% en Fédération Wallonie-Bruxelles, alors que plus de 80% des jeunes filles sont vaccinées en Flandre. "Or, il faudrait qu'environ 75% de filles soient vaccinées pour limiter la propagation du HPV", souligne Sida'SOS. L'association et son groupe d'experts HPV (composé de professionnels de la santé et d'ASBL en promotion de la santé sexuelle) requièrent également un accès pour tous les garçons au vaccin anti-HPV. "Aujourd'hui, il existe une réelle inégalité sociale de santé puisque les garçons ne sont pas remboursés alors qu'ils sont touchés au même titre que les filles. Nous recevons quotidiennement des témoignages de jeunes en manque d'informations et perdus face au programme de vaccination inégalitaire", souligne Céline Danhier, directrice de Sida'SOS. L'association souhaite créer un débat parlementaire la semaine prochaine, en séance plénière des parlements wallon (6 juin) et bruxellois (8 juin). (Belga)