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Victime du coronavirus en mars, Antoine n'a toujours pas récupéré toutes ses capacités: "Je m'améliore mais c'est très long"

Au moins 629.000 personnes ont contracté le coronavirus depuis le début de la crise sanitaire en Belgique. Plus de 46.000 ont été hospitalisé, Antoine Sassine est l'un d'entre eux. Infecté par le virus en mars, il a été hospitalisé pendant 1 mois, plongé dans le coma pendant 3 semaines. À 58 ans, il est désormais en pleine convalescence et subit encore les conséquences de la maladie : "Les complications tardives, c'est maintenant que je les ai. Des complications cardio-pulmonaires. Personne n'en sait grand chose, on les découvre".

La crainte d'une réinfection est toujours présente après le difficile épisode qu'il a vécu. "Je fais des tests tous les deux mois. Même si j'ai des anti-corps, on a toujours peur d'attraper un virus qui a muté. Je ne crois pas que je pourrais supporter un deuxième épisode. Ni moi, ni mes proches", confie-t-il.

Des services débordés

En revoyant les images de sa sortie des soins intensifs, il se sent reconnaissant envers le personnel qui l'a soigné. "C'est à moi de les applaudir", lance-t-il à propos des infirmiers et médecins qui l'ont entouré. Lui-même médecin, Antoine est familier avec le secteur de la santé et se rend bien compte de la charge de travail que ses collègues subissent : "Est-ce que vous avez une idée de ce que ça représente comme travail pour quelqu'un qui est intubé, avec toutes les machines, aux soins intensifs. Combien de personnes sont obligées de s'occuper de vous pour vous maintenir en vie ? Au moins une douzaine".

Je m'améliore mais c'est très très long. J'étais un grand sportif, c'est quand même déprimant

Aujourd'hui, le convalescent s'autorise quelques balades plusieurs fois par semaine mais à peine sorti de chez lui, "je suis obligé de faire une halte", souffle-t-il. Il a perdu 14 kg et n'a récupéré que 60 % de sa capacité musculaire après avoir passé 3 semaines aux soins intensifs. Antoine fait actuellement de la kiné trois fois par semaine. "Je m'améliore mais c'est très très long. J'étais un grand sportif, c'est quand même déprimant".

Chef de service en urologie, il a repris le travail il y a un mois, "une très bonne nouvelle mais on s'inquiète quand même un petit peu dans le sens où on veut qu'il soit quand même en pleine forme", témoigne sa secrétaire Rania. Le rescapé, lui, a surtout peur d'une chose : "Si on ne fait pas attention, il y aura une troisième vague et peut-être une quatrième, ça c'est sûr".

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