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"C’est de la folie": de nombreuses voitures, dont celle de Christophe, rayées dans des rues de Watermael-Boitsfort

Depuis plusieurs semaines, des habitants de Watermael-Boitsfort assistent à des dégradations ciblant les véhicules stationnés dans leurs quartiers. Des capots et des portières sont griffés, et "aucun suspect n’a encore été identifié", indique le bourgmestre de la commune.

Certains quartiers de Watermael-Boitsfort sont le théâtre d’actes de vandalisme. Ces dernières semaines, des dizaines de voitures ont été volontairement rayées. Les habitants de la commune bruxelloise ont ainsi souvent retrouvé leurs véhicules avec une ligne "profonde" sur le capot, et une autre sur les portières. 

"Il y a deux semaines, environ 85 voitures ont été griffées, et la semaine dernière, cela s’est reproduit. Plusieurs véhicules ont été vandalisés", témoigne Christophe, un habitant de Watermael-Boitsfort. "Ce ne sont pas des petites griffes. Les véhicules peuvent aller directement en carrosserie. C’est très profond, on sait passer un ongle dedans."

Les faits ne se limitent donc pas à un seul épisode. Le dernier en date a eu lieu le 7 mai dernier. "Jusqu’au 27 avril, ma rue avait été épargnée, mais ce jour-là, ma voiture a également été rayée", raconte Christophe. "Et le 7 mai, toutes les voitures dans ma rue ont été touchées. Heureusement, la mienne ne s’y trouvait pas cette nuit-là, sinon elle aurait été rayée une seconde fois."

Et d'ajouter: "Ma voiture a été rayée un dimanche après-midi, entre 14 et 16h. D'autres voitures ont été vandalisées durant la nuit. Il n’y a pas de règles précises. On nous a aussi demandé si on arrivait à associer des types de véhicules visés. Au début, on pensait que c’était sur des SUV, mais en fait, non. Mon voisin a une plus petite voiture, qui a été griffée deux fois..."

La police est un peu démunie

Face à l’ampleur du phénomène, les riverains ont réagi collectivement en interpellant notamment le bourgmestre, David Leisterh. Une plainte a également été déposée par plusieurs victimes auprès de la police locale.

"Il y a un certain nombre d’habitants qui ont porté plainte à la police, mais celle-ci est un peu démunie, car on n’est pas dans des quartiers fournis en caméras de surveillance. Il y aurait un suspect potentiel, mais ils n’ont pas encore pu l’appréhender, ni l’associer aux différents actes. En attendant, il y a toujours des actes de vandalisme. On est tous impuissants. La ou les personnes responsables se sont véritablement acharnées. C’est de la folie."

Christophe conclut: "On a recontacté le bourgmestre le 8 mai, qui a annoncé que des mesures de surveillance vont être prises, avec plus de patrouilles de police dans les rues, mais tout cela reste aléatoire."

La collaboration des habitants est précieuse

Le bourgmestre David Leisterh a en effet annoncé que des mesures concrètes ont été prises ces derniers jours. Trois caméras de surveillance temporaires ont ainsi été installées dans les deux zones concernées. "Une attention particulière est portée à l’orientation des patrouilles de police afin de renforcer leur présence dans les zones concernées (+200%)", précise le bourgmestre. "Une collaboration étroite avec la zone de police est en cours afin d’identifier les auteurs de ces faits et de mettre un terme à ces comportements inacceptables."

Les autorités communales indiquent que "la collaboration des habitants est précieuse" dans le cadre de cette enquête. "La police encourage toute personne observant un comportement suspect à le signaler immédiatement. Le moyen le plus rapide et efficace est de contacter directement le dispatching de la police locale au 02 5 639 639, plutôt que le 112 (où l’attente peut être plus longue). Une réaction rapide peut grandement contribuer à identifier les responsables."

"À ma connaissance, aucun suspect n’a encore été identifié à ce jour", conclut David Leisterh.

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