Accueil Actu Vos témoignages

"C'est extrêmement rare de pouvoir l'observer ici": Line immortalise un Milan royal près de chez elle

Lors d’une promenade, Line, une photographe animalière, a immortalisé un Milan royal, un rapace que l'on observe "rarement" dans la province du Brabant wallon. Si sa population est en progression en Belgique, l’espèce reste fragile. "Nous avons une grosse responsabilité dans sa conservation, car ce rapace n'existe qu'en Europe", indique un expert de Natagora (l'association de protection de la nature).

C’est un moment "rare" que Line n’est pas près d’oublier. En avril dernier, lors d’une promenade quotidienne aux alentours du site historique de la bataille de Waterloo, son regard a été attiré par un rapace "impressionnant". L’espèce observée est un Milan royal. 

"Je pensais d’abord à une buse variable, mais la forme de la queue en V m’a interpellée. J’ai effectué des recherches et j’ai découvert que c’était un Milan royal", raconte Line, photographe animalière depuis cinq ans et passionnée d’ornithologie. 

L’image est saisissante pour l'habitante de Braine-l'Alleud. "Je sais que c'est extrêmement rare de voir un Milan royal en Belgique. C'est vraiment impressionnant d'avoir pu le photographier. Je l’ai observé quelques minutes. L’espèce se porte mieux en Belgique, mais la population reste encore limitée. Il y a quelques nids à l’extrême-sud du pays."

C'est assez rare de l'observer dans le Brabant wallon

L’observation d’un Milan royal constitue un moment de grâce pour les amateurs d’oiseaux, car le croiser dans certaines régions reste "exceptionnel". 

"Le Milan royal est présent en Belgique et sa population reproductrice est actuellement estimée à plusieurs centaines de couples nicheurs, répartis surtout à l'est de la Meuse, mais il est en expansion vers l'ouest. De plus, la Belgique est survolée au printemps et à l'automne par des Milans royaux en migration entre l'Espagne et le nord de l'Europe (Danemark, Allemagne)", explique Jean-Yves Paquet, directeur du département études chez Natagora.

> en savoir plus sur le Milan royal

"C'est en effet assez rare encore aujourd'hui de l'observer dans le Brabant wallon, car il est surtout présent en Ardenne et surtout en Haute Ardenne. C'est un très beau rapace, avec des couleurs spectaculaires et une grande envergure."

En 2025, l’espèce n’est pas considérée comme étant en déclin. "Actuellement, la population belge est plutôt en augmentation et au niveau européen, le déclin semble avoir été stoppé (mais la population reste fragile et surveillée de près)."

Des mesures doivent être mises en place pour assurer la survie de l’espèce, comme le précise Jean-Yves Paquet.

"Même si la population dans son ensemble se porte pour l'instant plutôt bien, nous avons une grosse responsabilité dans sa conservation car ce rapace n'existe qu'en Europe, et principalement en Europe de l'ouest. Il est malheureusement souvent victime d'empoisonnements et ces empoisonnements restent donc une menace permanente, pour lui et d'autres rapaces. Il y a deux types d’empoisonnements : volontaires (certains chasseurs peu scrupuleux placent illégalement des appâts empoisonnés pour éliminer tous types de prédateurs en comptant sur leur comportement charognard - heureusement, cela n'arrive presque plus en Belgique mais bien souvent encore ailleurs en Europe) et involontaires (le Milan royal est charognard et il peut se nourrir de rat empoisonné aux rodenticides, ce qui peut l'affecter à son tour)", conclut l'expert.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus