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Où sont passés les oiseaux ? Stéphane, un passionné de Verviers, s’inquiète de ne plus voir d’oiseaux dans son quartier depuis le soir du Nouvel an. Il les nourrit habituellement quotidiennement. Mais il remarque que ses réserves ne se vident plus. Selon lui, ce sont les feux d’artifice qui ont fait fuir les oiseaux. A-t-il raison ? Les feux d’artifices doivent-ils être plus réglementés ?
Stéphane habite une maison située à Verviers. Ce passionné de nature a pris l’habitude de nourrir les oiseaux grâce à une mangeoire qu’il place dans son jardin. Mais depuis quelques semaines, il observe que le nombre de ces petits bénéficiaires a considérablement diminué.
"Aujourd'hui, en plein hiver, au moment où nos réserves de graines devraient fondre comme neige au soleil, ce que les oiseaux mangeaient en une seule journée d'été n'est même pas mangé en deux semaines", s’inquiète-t-il via le bouton orange Alertez-nous. Les passereaux, les rouges-gorges, les mésanges ou encore les moineaux semblent avoir déserté les environs.
Selon Stéphane, cette disparition soudaine a été causée par les feux d’artifice du 31 janvier. "Soit les oiseaux se sont dispersés, effrayés par les excès des fêtards du 31/12. Soit, ils sont simplement morts de peur", confie-t-il. Cet habitant de Verviers se souvient des feux d’artifice qui ont résonné dans son quartier durant la nuit de Saint-Sylvestre.
"On se serait crus en zone de guerre. Il y en avait partout", témoigne-t-il. Et depuis cette nuit festive, les oiseaux se font très rares. "On n’en voit plus, c’est un désastre", déplore cet habitant. Avant d’ajouter : "Je ne suis pas un grand défenseur de l’environnement. Mais on s’est pris au jeu de les nourrir et de les regarder. C’est malheureux de s’apercevoir qu’il n’y en a plus."
Où sont passés les oiseaux que Stéphane avait l’habitude de nourrir ? Les feux d’artifice sont-ils responsables de leur disparition ? Sur son site internet, l’Institut royal météorologique des Pays-Bas illustre la réaction des oiseaux aux feux d'artifice au travers d’une carte animée. Les images radars représentent des oiseaux massivement effrayés par les feux d'artifice autour et pendant le réveillon du Nouvel An :
Adrien Chevalier est ornithologue à la Ligue Royale Belge pour la protection des oiseaux. Selon lui, la disparition soudaine des oiseaux autour de l'habitation de Stéphane peut effectivement être une conséquence des feux d'artifice tirés lors du Nouvel an. Car les études le montrent, les explosions des feux d'artifice ont un impact évident sur les populations d'oiseaux.
Ils décollent à des altitudes importantes.
"Ils sont effrayés par les feux d'artifice car c'est beaucoup de bruit et de lumières en même temps. Ils décollent à des altitudes importantes qui correspondent à leurs altitudes de déplacement migratoires plutôt que celles de leurs déplacements quotidiens. Cela veut dire que dans ces circonstances, les oiseaux dépensent beaucoup d'énergie à une période où leur réserve métabolique est vraiment critique car en hiver, les oiseaux passent leur temps à se nourrir pour lutter contre le froid", éclaire Adrien Chevalier.
Cela explique donc que les oiseaux désertent des zones qui ont accueilli des feux d'artifice."C'est probablement une fuite due au stress soudain des feux d'artifice. Et il peut y avoir aussi une mortalité locale : soit quelques crises cardiaques, ça peut arriver. Ou alors des oiseaux qui décollent et qui, dans la panique, percutent des bâtiments ou des vitres et perdent la vie", argumente l'ornithologue.
Une étude a suivi des oies sauvages dans trois pays par GPS pendant 12 jours avant et après la nuit du Nouvel an. Selon les observations faites, les oies quittent soudainement leurs dortoirs pour se mettre à l'écart des habitations humaines. Leur distance de vol peut atteindre 500 kms. Et durant les 12 jours qui ont suivi le Nouvel an, elles ont passé beaucoup de temps à la recherche de nourriture afin de compenser la perte d'énergie. Elles ne sont finalement jamais retournées à l'endroit qu'elles avaient soudainement quitté.
Vers des alternatives ?
Face aux conséquences des feux d'artifice sur la biodiversité, les autorités envisagent de prendre des mesures. La Région wallonne veut inciter l'utilisation d'alternatives.
"Je suis régulièrement contactée par des citoyens qui témoignent de l'impact de ces feux d'artifice sur les animaux de compagnie, les animaux d'élevage et les animaux sauvages également qui sont souvent désemparés. Ils ont peur, fuient ou peuvent également avoir des problèmes au niveau de la santé", indique Céline Tellier, ministre wallonne du Bien-être animal. Avant d'ajouter : "Il y a des alternatives qui existent telles que les feux d'artifice à bruit contenu".
L'autorisation ou l'interdiction, une compétence communale
Ce sont des feux d'artifice qui font moins de bruit et ont donc moins d'effets sur les animaux. "On peut aussi favoriser les spectacles sons et lumières", poursuit la ministre. L'autorisation ou l'interdiction des feux d'artifice est une compétence communale. Certaines ont déjà franchi le pas. Pour inciter les autres à le faire, Céline Tellier prévoit "un incitant financier". "J'ai également contacté des collègues au niveau fédéral sur la commercialisation des feux d'artifice pour faire en sorte que l'on pousse vers des feux d'artifice moins nuisibles pour les animaux", ajoute la ministre.
Je n oublierai jamais ce 31/12/2019 ou avec leurs feux d artifices,les cheveaux du voisins ont detruit l écurie et on courrait tous sur la rues pourles rattrapper,j espère que les klettes qui font des feux d artifices sauvages le regretteront un jour.
debacker Ulysse