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Steve veut faire gagner ses barbecues sur Facebook, son concours tourne au cauchemar: "Je commence à paniquer"

S'il y a bien un indispensable de l'été, c'est le barbecue. On en retrouve dans la plupart des jardins. Il en existe de tous les types et de toutes les tailles. Et certains sont plus impressionnants que d'autres. C'est le cas des barbecues planchas de Steve Loneux. À 38 ans, il est ferronnier à Éghezée depuis 13 années et fabrique lui-même ces appareils au gabarit impressionnant. Et ils semblent faire rêver les gens.

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Un premier concours en 2020

En 2020, Steve a lancé un concours sur Facebook afin de se "faire un coup de pub". Pour participer, il fallait liker la page, taguer trois amis et partager la publication. Un système classique. Le résultat a dépassé ses attentes avec plus de 20.000 participations. Le coup de pub était réussi. "Ce n'était pas du tout prévu", se souvient Steve. "A la base, j'avais juste fabriqué un barbecue qui allait bien avec ma maison. Mais ça a vraiment plu aux gens. Je suis passé de 800 à plus de 20.000 likes sur ma page Facebook. C'était un beau cadeau qui valait 1000 euros."

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Du coup, Steve a décidé, en plus de ces activités de ferronniers habituelles, de se lancer dans un business de fabrication de barbecues. Trois ans plus tard, en février 2023, il décide de relancer un concours. "J'ai encore gagné 10.000 likes", dit-il. "C'est un Luxembourgeois qui a gagné. Tout c'est très bien passé."

Des gens ont perdu des milliers d'euros

C'est après que les problèmes ont commencé pour Steve qui a décidé de nous les raconter en nous contactant via le bouton orange Alertez-nous. Des fausses pages reprenant son identité ont en effet commencé à fleurir sur Facebook.

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Avec à chaque fois la reprise du concept de son concours. La différence, c'est que les usurpateurs font croire à tous les participants qu'ils gagnent avant de leur demander via un site 0,5 euro pour les frais de livraison et d'ensuite vider leur compte avec les données récoltées.

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"Des gens ont perdu des milliers d'euros", soupire Steve. "C'est une catastrophe car les personnes qui vérifient moins se font arnaquer."

Steve a été porté plainte et a tenté de contacter Facebook mais rien n'y fait. Des dizaines de pages à son nom existent toujours. Certaines n'ont pas réussi leur plan mais d'autres comptent des publications avec 1000, 10.000 et même 20.000 partages.

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"La police m'a dit qu'elle ne savait rien faire et Facebook ne voit rien de problématique dans ces pages", regrette le ferronnier. "Je tente donc de prévenir les gens comme je le peux. Je me sens complètement démuni. Tout part en miette et personne ne m'aide."

Je suis à bout et je commence à paniquer

Pour Steve, la situation est donc devenue invivable. "Je reçois des dizaines d'appels par jour, parfois jusqu'à 23h", dit-il. "Que ça soit des gens déjà arnaqués ou d'autres qui se posent des questions."

Pire encore, c'est toute son activité professionnelle qui est mise en péril. "Je perds énormément en crédibilité", soupire-t-il. "Mais surtout, je reçois deux fois moins de demandes de prix qu'avant pour les escaliers par exemple. Ne parlons pas des barbecues. Je devrais en vendre 6 par jour et au lieu de ça, je n'en vends plus que 2-3 par semaine. Je suis à bout avec ça et je commence à paniquer. Ça devient ingérable psychologiquement."

Pour essayer de freiner ce phénomène, Steve compte investir dans un site internet complet. "C'est un peu ma seule solution", indique-t-il. "C'est onéreux mais je n'ai pas le choix."

Les conseils pour ne pas se faire piéger

Le site safeonweb.be décrit ces méthodes comme étant du "pishing 2.0. Pour ne pas être victime d'escroquerie en ligne en général, le site donne toute une série de conseils.

  • Est-ce inattendu ?

Vous recevez sans raison un message de ce correspondant ; vous n’avez rien acheté, vous n’avez plus eu de contacts depuis longtemps, etc. C'est une raison valable pour être vigilant et vérifier l'authenticité du message.

  • Est-ce urgent ?

Gardez votre sang-froid ; avez-vous réellement reçu une première sommation de payer ? Connaissez-vous vraiment ce prétendu « ami en difficulté » ?

  • Connaissez-vous l’expéditeur ?

Contrôlez l’adresse e-mail, vérifiez si elle contient des fautes d’orthographe. Mais attention, une adresse e-mail légitime n’offre toujours pas de garanties quant à la véracité de l’e-mail.

  • La question qui vous est posée vous semble-t-elle étrange ?

Une instance officielle ne vous demandera jamais de transmettre par e-mail, SMS ou téléphone votre mot de passe, vos coordonnées bancaires ou vos données personnelles. 

  • Est-ce que l’e-mail s’adresse à vous personnellement ?  

Il vaut mieux se méfier des messages dont le titre général est vague ou dont le titre est votre adresse e-mail.

  • Le message contient-il beaucoup de fautes d'orthographe ou de grammaire ?

Même si les cybercriminels malins s’efforcent d’utiliser un langage correct, des fautes ou l’emploi d’une langue étrangère peuvent être le signe d’un message suspect.

  • Le message se trouve-t-il dans votre dossier Spam/Junk/Indésirables ?

Si oui, soyez particulièrement prudents. Vous pouvez marquer vous-mêmes un message suspect comme « Spam » ou « Junk » ou « Indésirable » et avertir ainsi d’autres utilisateurs.

  • Est-ce que quelqu’un essaie d'éveiller votre curiosité ?

En recevant des messages comprenant un lien dont le titre est « Regardez ce que j’ai lu sur vous… » ou « Est-ce bien vous sur cette photo ? », il est naturel d'être curieux. Mais ne tombez surtout pas dans le panneau.

  • On vous demande d'effectuer un paiement ?

Si l'on vous demande d'effectuer un paiement que vous n'attendez pas, soyez toujours prudent. Le numéro de compte est-il le même que celui que vous utilisez habituellement pour payer cette institution ou cette personne ? Dans le cas contraire, n'effectuez pas le paiement. Les courriels de phishing utilisent souvent des numéros de compte étrangers ou demandent d'effectuer des paiements par le biais d'un cryptowallet. C'est suspect. Si vous avez un doute sur un paiement, vérifiez d'abord auprès de votre banque ou de l'institution qui réclame le paiement.

En cas de doute, il faut absolument faire preuve de prudence et ne pas ouvrir le lien ou la pièce jointe.

Que faire une fois qu'un faux concours est repéré?

En ce qui concerne les faux concours Facebook, safeonweb.be conseille de les signaler à Facebook.

Pour signaler des fausses pages à Facebook :

  • Cliquez sur les trois points en haut à droite de la page
  • Cliquez sur « Trouver de l’aide ou signaler la page »
  • Et sélectionnez « Arnaques et fausses pages »

Pour signaler des fausses publications à Facebook :

  • Cliquez sur les trois petits points en haut à droite du message
  • Cliquez ensuite sur « Trouver de l’aide ou signaler un message » 
  • Sélectionnez « Fraude ou arnaque »

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Commentaires

2 commentaires

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  • C'est une bonne leçon pour ceux qui fréquentent les réseaux associaux : Ne pas s'en servir pour se faire de la pub, ne faire confiance à personne et surtout, ne pas croire tout ce qui s'y raconte. Ces réseaux ne sont pas surveillés, ou très peu et se plaindre auprès de facebook est vain : ils ne cherchent qu'à faire du fric. Il faudrait un organisme qui censure toutes les c...ries qu'on y trouve.

    roger rabbit
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  • Voilà ce que c'est de se servir des réseaux "sociaux" pour faire sa pub.

    roger rabbit
     Répondre