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Agression sexuelle sur Adèle Haenel: la date du procès en appel de Christophe Ruggia est désormais connue

Condamné en première instance pour des agressions sexuelles commises sur l’actrice alors mineure, le réalisateur Christophe Ruggia sera rejugé le 19 décembre prochain. Une affaire emblématique qui a marqué le début du mouvement #MeToo dans le cinéma français.

Le procès en appel de Christophe Ruggia se tiendra le 19 décembre 2025, a confirmé une source judiciaire ce mardi. Le réalisateur avait été condamné en février à quatre ans de prison, dont deux ans ferme sous bracelet électronique, pour agressions sexuelles sur mineure de 15 ans par personne ayant autorité. Il avait immédiatement fait appel de cette décision.

L’affaire concerne l’actrice Adèle Haenel, qui l’accuse de faits remontant à la période où elle avait entre 12 et 14 ans, alors qu’elle venait de décrocher le rôle principal dans son film "Les Diables", sorti en 2001.

Une emprise dénoncée et reconnue par la justice

Le jugement de première instance avait mis en évidence l’ascendance exercée par le réalisateur, alors âgé de 36 à 39 ans, sur une très jeune actrice castée à 11 ans. Le tribunal avait souligné que la relation instaurée pendant le tournage avait conduit à une forme d’isolement progressif d’Adèle Haenel vis-à-vis de son entourage, et à des gestes et attitudes sexualisés de la part de Ruggia.

Plusieurs adultes présents sur le plateau à l’époque avaient d’ailleurs témoigné d’un certain "malaise" face au comportement jugé déplacé du réalisateur envers la jeune comédienne.

Le film "Les Diables", qui raconte la fuite d’un frère et d’une sœur liés par une relation trouble, comportait plusieurs scènes à la symbolique dérangeante : nudité de l’actrice, gros plans appuyés, et dimension incestueuse de la narration.

Une audience tendue

Lors des premières audiences, les 9 et 10 décembre 2024, Adèle Haenel, aujourd’hui âgée de 36 ans, avait eu du mal à contenir son émotion. Face aux dénégations répétées de Christophe Ruggia, elle avait fini par quitter la salle d’audience, lançant un retentissant : "Mais ferme ta gueule !"

Un éclat qui avait marqué les esprits, à l’image de son départ fracassant de la cérémonie des César en 2020, en réaction au prix du meilleur réalisateur remis à Roman Polanski. Ce geste avait fait d’elle l’une des figures emblématiques du mouvement féministe dans le cinéma français.

Une affaire fondatrice pour le #MeToo français

Le témoignage d’Adèle Haenel, publié en 2019, avait agi comme un électrochoc dans le monde du 7e art. Pour beaucoup, il a marqué le point de départ du #MeToo en France, brisant un silence longtemps entretenu dans l’industrie.

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