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Il y a tout juste 30 ans sortait «Casper», le film qui a transformé un petit fantôme en véritable star mondiale. Loin des spectres menaçants de l’époque, Casper est un esprit enfantin, gentil, solitaire, et surtout… attachant. Installé dans un manoir hanté, il s’ennuie «à mourir» et rêve simplement de se faire des amis. Sa vie bascule lorsqu’il rencontre Kathleen, une adolescente qui ne prend pas peur en le voyant et qui devient rapidement sa confidente.
Avec ses joues rebondies, ses grands yeux bleus et son sourire désarmant, «Casper» tranche radicalement avec les codes du genre. En 1995, l’utilisation des effets spéciaux numériques en est encore à ses débuts, et voir un fantôme aussi vivant à l’écran relève presque de la révolution technologique. Le pari est réussi : le film récolte 287 millions de dollars de recettes à travers le monde.
Une histoire vieille de plus d’un demi-siècle
Avant de devenir un personnage de cinéma, «Casper» est né à la fin des années 1930 dans un livre pour enfants. Le succès est d’abord timide. Revendu pour 200 dollars à un studio, il devient une star des années 1950 grâce à une série télé et des livres illustrés. Mais au fil du temps, son image évolue. On édulcore son passé : au lieu de vivre dans un cimetière, on le place dans une maison hantée, et on élude la question de sa mort.
La vérité sur les origines de Casper
Le film de 1995 revient à l’essence du personnage. Casper y est présenté comme un véritable enfant, mort d’une pneumonie à l’âge de 12 ans. Une origine tragique, mais traitée avec assez de douceur pour ne pas choquer les jeunes spectateurs. Ce retour à l’histoire initiale a été salué pour sa sincérité et sa cohérence.
Kathleen, la jeune amie de Casper, est incarnée par Christina Ricci. Déjà célèbre pour son rôle de Mercredi dans «La Famille Addams» en 1991, elle avait 15 ans lors du tournage. Trente ans plus tard, elle est mère à son tour et a récemment montré «Casper» à son fils. L’actrice raconte une anecdote amusante : «Je lui ai montré le film quand il avait 2 ans et demi, 3 ans. Il a adoré. Et un jour, je le conduis à la maternelle. Et il me dit : ‘Maman, j’ai parlé à mes professeurs de ton enfance’. Et j’étais là, de quoi ? Que j’étais célèbre ? Non non non, du fait que tu vivais dans cette maison avec ton papa et tous ces fantômes !»
Trois décennies après sa sortie, Casper reste un film à part dans le cœur des spectateurs. Il évoque la douceur, la tristesse, l’amitié et une certaine magie du cinéma des années 1990. Une œuvre qui continue de charmer, génération après génération.



















