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Nathan Vandergunst, alias Acid, est visé par une enquête du parquet de Flandre occidentale après avoir révélé l’identité d’un étudiant condamné pour viol. Une perquisition a eu lieu à son domicile jeudi matin.
Le YouTubeur belge Acid, de son vrai nom Nathan Vandergunst, a fait l’objet d’une perquisition policière jeudi matin à son domicile de Blankenberge. L’opération a été confirmée par le parquet de Flandre occidentale, division de Bruges, dans le cadre d’une enquête ouverte début avril.
L’affaire remonte à une vidéo dans laquelle Acid dévoile l’identité d’un étudiant en médecine, condamné pour viol avec sursis par le tribunal correctionnel de Louvain. Le jeune homme, stagiaire en gynécologie, avait été reconnu coupable de viol et d’atteinte à l’intégrité sexuelle sur une étudiante. La décision du tribunal, qui a suspendu le prononcé de la peine, avait suscité une vive indignation sur les réseaux sociaux. Acid avait alors publié une vidéo mentionnant nommément l’accusé.
Le parquet a ouvert une enquête pour déterminer si la diffusion de cette vidéo constitue une infraction pénale. "Le parquet a ouvert aujourd’hui une enquête sur le distributeur du message vidéo, afin de vérifier si des infractions pénales ont été commises. Aucune autre information ne sera fournie sur cette enquête criminelle", a déclaré le ministère public.
Acid a été libéré sous caution par le juge d'instruction de Bruges pour harcèlement. C'est ce qu'a rapporté le parquet. A sa sortie, il a levé le bras droit avec un grand sourire aux lèvres au moment de rentrer dans sa voiture.

Des précédents judiciaires
Ce n’est pas la première fois qu’Acid est visé par la justice pour des publications controversées. En février 2024, il a été condamné à trois mois de prison avec sursis et 800 euros d’amende pour harcèlement, après avoir révélé le nom d’un ancien membre du cercle estudiantin Reuzegom dans l’affaire Sanda Dia. Cette vidéo avait été publiée en réaction à la mort tragique de l’étudiant lors d’un rituel de baptême humiliant et violent.
À l’époque, le parquet n’avait pas ouvert d’enquête pour l’ensemble des noms cités, mais la citation directe d’un des ex-membres avait suffi à mener le vidéaste devant le tribunal correctionnel de Bruges.



















