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L’acteur Javier Bardem arbore un keffieh en soutien aux Palestiniens aux Emmy Awards : « De plus en plus de milliers de personnes nous rejoignent »

Par RTL info avec l’AFP
Les stars de la télévision et des séries se sont rassemblées à Los Angeles dimanche pour la soirée des Emmy Awards. La présence de l’acteur espagnol Javier Bardem a été très remarquée en raison du keffieh noir et blanc qu’il portait autour du cou pour marquer son soutien aux Palestiniens et sensibiliser à son syndicat qui boycotte l’industrie cinématographique israélienne.

Les célébrités hollywoodiennes nommées aux Emmy Awards, l’équivalent télévisuel des Oscars, ont foulé le tapis rouge à Los Angeles. L’acteur espagnol Javier Bardem, qui a récemment rejoint le boycott des institutions cinématographiques israéliennes, portait un keffieh noir et blanc sur le tapis rouge.

Il l’assure : « Je ne suis pas le seul [à partager ces opinions sur le conflit israélo-palestinien]. Beaucoup de gens me soutiennent à voix basse et je leur dis : Ne chuchotez pas, dites-le à haute voix. Car la réaction à cela peut créer quelque chose comme, par exemple, « Film Workers for Palestine », qui est un syndicat que nous créons et que de plus en plus de milliers de personnes rejoignent. Nous ne ciblons pas les individus pour leur identité, ça serait mal. Nous ciblons les entreprises de cinéma et les institutions cinématographiques qui sont complices ou qui sont liées au blanchiment ou à la justification du génocide à Gaza par Israël », a-t-il expliqué à l’AFP.

Quelque 1.500 acteurs, réalisateurs et professionnels internationaux du cinéma comme Olivia Colman, Javier Bardem et Mark Ruffalo avaient annoncé il y a quelques jours arrêter de travailler avec des institutions cinématographiques israéliennes dans une lettre publiée lundi dans The Guardian.

« En ce moment de crise où nombre de nos gouvernements autorisent le carnage à Gaza, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour répondre à cette complicité », écrivaient-ils dans ce texte également signé par le réalisateur Yorgos Lanthimos ou les actrices Ayo Edebiri et Tilda Swinton.

Cet engagement, à l’initiative du groupe Film Workers for Palestine, s’inspire du boycott culturel en Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid, et notamment de « Filmmakers United Against Apartheid » (« Les cinéastes unis contre l’apartheid »). Il vise, concrètement, à cesser de collaborer avec des festivals, cinémas, diffuseurs et société de production coupables selon les signataires de « disculper ou justifier le génocide et l’apartheid ». Ils citent par exemple le festival du film de Jérusalem ou celui de documentaires Docaviv, qui « continuent de collaborer avec le gouvernement israélien ».

« La grande majorité des sociétés israéliennes de production et de distribution cinématographiques, des agents commerciaux, des cinémas et autres institutions cinématographiques n’ont jamais reconnu les droits internationaux reconnus du peuple palestinien dans leur intégralité », dénoncent-ils.

Ils ajoutent qu’« il existe cependant quelques entités cinématographiques israéliennes qui ne sont pas complices », sans les nommer.

« Nous répondons à l’appel des cinéastes palestiniens, qui ont exhorté l’industrie cinématographique internationale à refuser le silence, le racisme et la déshumanisation », ajoutent-ils dans ce texte, qui compte aussi Ava DuVernay, Riz Ahmed et Josh O’Connor parmi les signataires.

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