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Un juge britannique a rejeté vendredi le recours de la société éditrice du tabloïd Daily Mail qui tentait de mettre fin aux poursuites lancées par le prince Harry et le chanteur Elton John, parmi d'autres personnalités, pour collecte illégale d'informations.
Le jugement rendu par la Haute Cour de Londres ouvre la voie à un procès dans l'une des multiples procédures lancées par le fils cadet du roi Charles III contre la presse britannique, très sévère à son encontre.
Le duc de Sussex et six autres célébrités britanniques ont accusé Associated Newspaper (ANL) d'avoir eu recours à des méthodes illicites pour dénicher des informations, en embauchant par exemple des détectives, en procédant à des écoutes téléphoniques ou en se faisant passer pour quelqu'un d'autre afin d'obtenir des données médicales.
L'éditeur du Daily Mail, qui nie en bloc ces allégations, avait demandé au juge lors d'une audience préliminaire en mars à Londres de ne pas convoquer de procès, estimant que les recours juridiques avaient été introduits "beaucoup trop tard".
La plupart des faits dénoncés remontent à la période 1993-2011, certains datant de 2018.
Le fils cadet de Charles III a engagé une bataille judiciaire contre plusieurs titres de la presse à scandale, qu'il tient pour responsable de la mort de sa mère Diana en 1997 dans un accident de voiture à Paris, poursuivie par les paparazzis, et qu'il accuse de traiter son épouse Meghan Markle de la même manière.
Le prince de 39 ans, exilé aux Etats-Unis après avoir quitté avec fracas la monarchie en 2020, avait créé la surprise en se présentant à cette audience, dans le public, apparition dans un tribunal rarissime pour un membre de la famille royale.
En juin, il était venu témoigner dans le cadre d'une autre procédure, visant cette fois le Daily Mirror. Il était alors devenu le deuxième membre de la famille royale britannique à se présenter à la barre après Edouard VII pour un procès en diffamation en 1891.