Accueil Divertissement Actu People

Le rappeur Médine auteur d'un message jugé antisémite: il est déprogrammé des Solidarités à Namur "malgré les excuses"

Médine a été déprogrammé du festival Les Solidarités que se tient ce week-end à Namur. C'est ce qu'a annoncé l'organisation ce mercredi. Cette mise à l'écart fait suite à un tweet du rappeur jugé antisémite.

"Malgré les excuses et les explications de l'artiste, une vague de réactions, tantôt haineuses, tantôt plus pondérées, a déferlé sur la toile et ont été relayées par la presse", justifie le festival, qui se dit en être désormais victime. "Les Solidarités ont toujours revendiqué leur caractère familial, ouvert à la diversité et à l'échange entre les gens et les genres. L'ambition de cette 9e édition est de réussir un bel événement sur un tout nouveau site (celui d'Ecolys à Suarlée, NDLR) et non de subir une polémique dont nous ne maîtrisons pas tous les paramètres", poursuit l'organisation.

Il a donc été décidé, en concertation avec le bourgmestre de la Ville de Namur, Maxime Prévot, plusieurs partenaires, et après avoir contacté les représentants de l'artiste, de renoncer à la venue du rappeur, prévue vendredi. La décision s'est prise "avec une certaine consternation, mais dans un souci d'apaisement", expliquent les organisateurs. "Ce faisant, nous entendons à ce que les Solidarités ne servent pas d'exécutoire pour certains au risque de ternir une édition qui s'annonce sous les meilleurs auspices", concluent-ils.

Il avait qualifié l'essayiste Rachel Khan, juive et petite-fille de déportés, de "resKHANpée". Une réponse à cette dernière qui l'aurait traité de "déchet". Un jeu de mots que le rappeur a vite regretté. Mais le mal est fait. La polémique enfle depuis une dizaine de jours. Il faut dire que l'artiste n'en est pas à son premier bad buzz. Il a déjà été accusé de prises de positions "homophobes" et "islamistes" par le passé. 

Outre aux Solidarités, il est également invité ces prochains jours aux journées d'été de deux partis français (LFI et EELV). Sa présence est pour l'instant maintenue malgré des appels à son annulation. Médine s'est entre-temps excusé pour "son tweet maladroit". "C'est une erreur, je le reconnais", a-t-il déclaré dans un entretien au Parisien. "L'antisémitisme est un poison, je le combats depuis longtemps", assure-t-il.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus